Une fois de plus, une fois de trop, le feu a débordé de la décharge publique en périphérie immédiate du chef-lieu de commune de Saharidj et a plongé, durant toute la journée de samedi dernier, la ville dans un climat infernal.
Non seulement les flammes qui ont pris dans d’énormes amoncellements de sachets et autres matières plastiques ont rajouté un cran supplémentaire à la canicule étouffante avec des pics dépassant les 46 °mais aussi a enveloppé ce gros faubourg et les agglomérations mitoyennes telles que le vieux Saharidj et le village Aggach d’une fumée ocre asphyxiante durant toute la journée du samedi dernier.
Vers 15 h, sur les lieux, pas âme qui vive : ni la protection civile ni les éléments des forêts qui ont un poste de vigile à moins de 200 m ni encore moins les services de l’APC ne sont intervenus pour éteindre cet incendie. Ce dernier a mis à mal toute une population notamment les nourrissons, les personnes âgées et ceux ayant des maladies chroniques et broncho-pulmonaires.
La responsabilité incombe directement à l’APC et à son bureau d’hygiène auquel est rattaché l’équipe des éboueurs qui procèdent à l’incinération des ordures ménagères en y mettant le feu, bravant du fait la loi, qui interdit ce procédé, décrétée par le législateur. Un procédé dénoncé aussi par les services des forêts et la protection civile dans leurs rapports d’intervention à plusieurs reprises sans qu’aucune autorité compétente ne fasse quoi que ce soit pour y mettre un terme.
Signalons que cette décharge aménagée en pleine forêt sur la colline d’Achaivou, en plus de détruire tout le tissu végétal qui l’entoure, cause beaucoup de nuisances car elle se trouve à moins de 200 mètres du chef-lieu de commune et plusieurs structures, à l’image du lycée, le CFPA, le siège de l’APC, le cimetière communal et l’unique aire de jeux de la localité.
Oulaid Soualah