Les étudiants marquent leur mardi

Partager

En pleine période d’examens, les étudiants de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa comme ceux de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou sont sortis, hier encore, dans la rue, pour réaffirmer leur désir de changement radical du système politique.

Peu nombreux comparativement aux précédentes marches, les étudiants de Tizi-Ouzou ont tenu à respecter leur rendez-vous hebdomadaire de marche comme chaque mardi. Suivant le même itinéraire, du campus Hasnaoua jusqu’à la place de l’ancienne gare routière, les manifestants n’ont pas manqué de scander les slogans habituels contre le système politique en place. à Béjaïa les enseignants et ATS se sont joints aux étudiants comme désormais de coutume tous les mardis, pour ce 15e rendez-vous de suite.

Par leur action, ils entendent maintenir ainsi la pression sur les tenants du pouvoir, en réclamant, encore une fois, le départ de tous ses symboles. Après près de quatre mois de mobilisation, l’un des enseignants protestataires brandissait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : «La mafia fait la sourde oreille, le seul espoir qui lui reste est de voir le peuple abandonner son combat». Sur une autre pancarte, on lisait : «Cher peuple, ton destin est entre tes mains».

La mobilisation de la communauté universitaire est donc loin de s’essouffler malgré cette baisse dans la mobilisation, à cause sans doute de cette période des examens. Les étudiants et les enseignants ont tenu tout de même à appeler les citoyens à «rester mobilisés jusqu’à la satisfaction de leurs revendications légitimes». Et comme ce fut le cas lors des 14 précédents mardis, les étudiants de l’université de Béjaïa et leurs enseignants ont scandé, tout au long de l’itinéraire de leur marche, qui a démarré du campus de Targa jusqu’à la place de la liberté de la presse Saïd Mekbel, des slogans hostiles au chef de l’Etat par intérim et au Premier ministre, demandant leur départ.

Après avoir parcouru plus de deux kilomètres, les manifestants se sont dispersés dans le calme peu avant 13h 30. Outre des marches hebdomadaires, la communauté universitaire de Béjaïa organisent régulièrement des conférences débat au niveau des campus de Targa et Aboudaou, en invitant, notamment, des militants politiques à expliquer aux étudiants les enjeux du mouvement populaire, né le 22 février dernier.

F. A. B.

Partager