Le mois d’octobre est celui qui enregistre le plus de présence des agriculteurs dans les champs et les vergers. La prochaine récolte d’olives qui s’annonce fort prometteuse dans la région de M’Chedallah et toute la Vallée du Sahel, est l’une des raisons qui conduit les campagnards dans les champs pour procéder à des préparatifs pour être au rendez-vous durant la prochaine campagne oléicole. La première opération consiste au nettoyage des oliveraies qu’on débarrasse des herbes sauvages épineuses, branchages et autres pierres pour faciliter le ramassage des grains d’olives qui se détachent des branches pour ne rien perdre de la récolte.
L’opération suivante est de soulever les branches trop chargés à l’aide de perches à deux cornes pour les mettre hors de portée des animaux sauvages et du cheptel. L’on s’atèle ensuite à réaliser des rigoles pour drainer les eaux pluviales jusqu’aux cuvettes sous chaque olivier pour profiter des fréquents orages de cette période de transition. Les plus aisés des agriculteurs procèdent aux emblavements en faisant recours à la location d’un tracteur agricole en terrains plats ou aux bêtes de trait en montagne et terrains accidentés. C’est aussi le moment où l’on s’atèle à la taille des figuiers dont la récolte vient de tirer à sa fin. Les propriétaires de vergers maraîchers de leur côté préparent la terre en débarrassant les carrés des tiges des récoltes arrivées à la fin tel que le piment vert, la tomate, la pastèque et le melon pour commencer les nouvelles semences des légumes de la saison d’hiver à savoir le pois, les lentilles, les fèves, les navets et carottes et toute la série des herbes aromatiques.
Ceux des agriculteurs ayant des élevages de ruminants procèdent à l’épandage du fumier avant emblavement des terrains céréaliers dont les labours-semailles commenceront en début du mois d’octobre. Toutes ces activités agricoles créent en cette période une animation particulière au niveau des champs de toute la région aussi bien en montagne que dans la plaine, d’autant plus que tous les témoins naturels sont au vert quant à une bonne pluviométrie qui interviendrait au bon moment.
Oulaid Soualah