Les habitants de Larbaâ de Makouda, localité située à moins d’une vingtaine de kilomètres au nord de Tizi-Ouzou, ont procédé hier, à la fermeture de la RN 72, et ce, afin d’exprimer leur mécontentement suite à l’augmentation des tarifs de transport assurant plusieurs dessertes.
En effet, dans la matinée, des dizaines de citoyens de ladite localité ont fermé cet axe routier à grande circulation au moyen de rochers, de troncs d’arbres et des pneus usagers brûlés sur la chaussée, pour exiger la réduction des frais de transport jugés exagérés. Pour se rendre au chef-lieu communal, on paye 40 DA pour aller vers Tigzirt, soit une augmentation de 10 DA. De Makouda à Tizi-Ouzou, on débourse 40 DA à 50 DA, plus les 15 DA de Larbâa au chef-lieu de la daïra, donc on débourse plus de 65 DA seulement pour l’aller, sans compter le retour, fulminera un des protestataires. Il y a lieu également de signaler que les contestataires déplorent le manque de transport vers le chef-lieu de la wilaya à cause de la délocalisation des arrêts de transport.
Etant donné que les usagers et les automobilistes qui passent via Larbaa, préfèrent rejoindre le chef-lieu de wilaya par Attouche, pour accoster à l’ancienne gare routière et éviter les virages et chemins sinueux de l’Oued Sebaou. Un autre interlocuteur a ajouté : » Nous payons, chaque jour, une augmentation de 70 DA pour venir de notre village. Nous déboursons encore 30 DA (aller-retour) pour regagner la ville de Tizi-Ouzou. C’est vraiment trop pour nous, les journaliers, de vider tout notre portefeuille uniquement dans les frais de transport, alors que nous n’habitons qu’à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya. Faut-il également rappeler que cette fermeture a causé des perturbations au trafic routier allant vers la ville des Genêts et qu’aucun responsable n’a daigné dialoguer avec ces citoyens en colère”. Pour faire entendre leur voix, les protestataires ont affiché leur détermination à poursuivre leur mouvement jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause, et sont déterminés à entreprendre d’autres actions d’envergure.
Mohammed Amrous