“Le petit chahut survenu lors de la visite du président de la République a permis de mesurer la représentativité de ceux qui se sont toujours trompés de société”, a déclaré, hier, le wali de Tizi Ouzou, M. Hocine Ouadah, lors d’une cérémonie tenue au siège de la wilaya. Devant un parterre composé des représentants de partis politiques, d’associations, des directeurs de la wilaya, des chefs de daïra, des administrateurs et des chefs d’entreprise, le wali n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger, sans les nommer, le FFS et le RCD, qui ont, selon ses propos “manipulé des innocents pour arriver à leurs objectifs”, “j’ai de la peine quand je vois que l’on utilise des innocents”, dira t-il. Et d’ajouter à leur adresse “c’est de la lâcheté, ces gens ont toujours vécu aux dépens de la région, en construisant des villas sur le dos des citoyens”. En ciblant beaucoup plus le RCD, l’orateur dira dans son intervention que “ce sont ceux qui demandent, actuellement, le départ des gendarmes qui étaient protégés par ces mêmes gendarmes lorsqu’ils étaient au Club des pins”, “…ce sont ceux-là mêmes qui critiquent la police qui étaient escortés par les forces de sécurité”, ce n’est pas l’image d’hommes libres qu’ils donnent, souligne t-il, avant d’enchaîner : “A chaque fois qu’ils ont des problèmes avec le haut, (c’est à dire le pouvoir), ils manipulent la région”…Il y en a certains qui utilisent la politique de la terre brûlée, soutient le premier chef de l’exécutif de la wilaya de Tizi Ouzou, avant de les traitér de tous les noms, “Ce sont des suceurs de sang”, clame M. Ouadah. Le wali n’a pas mâché ses mots pour tirer, ensuite, à boulets rouges sur le FFS. En faisant allusion au parti d’Aït Ahmed, puisqu’il a repris l’un de ses slogans, il a déclaré “nous connaissons maintenant ce que veut dire le boycott passif”, avant de poursuivre : “C’est le lance-flamme”. Il dira également que “ce sont des touristes politiques qui vivent à l’étranger, qui viennent pour manipuler la région”. De l’avis même des participants à la rencontre, jamais le wali n’a été aussi agressif envers les deux formations politiques, à savoir le FFS et le RCD. Ce dernier a motivé la sortie médiatique d’hier comme un devoir pour que les citoyens sachent ce qui se passe dans leur wilaya, “je suis ici depuis quatre ans et je connais bien les enjeux”. Le premier magistrat de la wilaya de la wilaya argua que “ces partis ont saisi l’occasion de la visite du Président pour déstabiliser la région, mais peine perdue puisque la police n’a même pas répondu aux provocations”. Dans son long réquisitoire, M. Ouadah ajoute que “ces provocateurs ont reçu une belle gifle de la part de la population”, puisque l’extraordinaire générosité de la région les a démasqués, et “ce n’est pas quelques chahuteurs qui auraient gâché la fête”. Selon le wali, le Président est venu pour faire passer les messages de tolérance et de paix, et inaugurer à l’université un projet de 4000 places pédagogiques, mais on a poussé quelques gamins et quelques étudiants pour perturber la visite, “c’est là où l’on apprend la tolérance, malheureusement c’est l’intolérance qui se cultive”. Abordant le meeting de Bouteflika, M. Ouadah dira que les populations de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira veulent tourner la page d’une léthargie imposée. Après avoir remercié les cadres de la wilaya pour les efforts fournis pour réussir la visite du président de la République, ainsi que les représentants des partis politiques et des associations pour leur contribution, M. Ouadah a conclu, en paraphrasant le Président : “Les hommes existent, l’argent existe, la seule condition c’est la sérénité et la paix pour amorcer un véritable développement”.
M. Aït Frawsen