L’initiative revient aux jeunes employés de ce musée qui ont ouvert au public les portes du musée avec l’accord du
L’amplificateur qui diffusait des chants patriotiques par la voix du célèbre Farid Ali a commencé tôt ce matin du dimanche, qui coïncide avec cette date historique qui constitue un virage important vers l’indépendance et la libération du lourd joug colonial, à drainer une foule nombreuse mixte et de tout âge. C’est sur un air solennel de recueillement que des dizaines de citoyens ont défilé toute la journée devant des photos de centaines de Chouhada, des coupures de journaux datant de cette époque et relatant dans ses moindres détails le génocide commis sur une population sans défense, par les mercenaires sénégalais au service d’un colonialisme sanguinaire, des récits et témoignages rédigés se referant à la guerre de libération. Force est de constater que depuis l’appel lancé par le bureau des Moudjahiddine en direction de la population pour remettre au musée, qui a ouvert ses portes en début de l’année en cours, tout document photos ou armes ayant un lien avec la guerre de libération. Le musée ne cesse depuis de réceptionner et s’enrichir de nouveaux dons de photos, brochures, revues, articles de presse, fragments d’armes, divers échantillons de munitions et autres éclats d’obus, d’une inestimable valeur historique. Des pièces qui retracent dans toute sa grandeur l’historique résistance d’un peuple opprimé contre les envahisseurs de la 4e puissance mondiale. Des effets et documents qui débrident et libèrent l’imagination, nul besoin d’explications ou commentaires pour amener le visiteur à voir défiler devant ses yeux le film d’une guerre, qui a marqué l’esprit de l’opinion mondiale, menée par un peuple qui a sacrifié un million et demi de ses meilleurs fils et filles, pour recouvrir son honneur sa dignité un film qu’il est aisé de suivre rien qu’en parcourant ces dizaines d’objets et de documents exposés sur des chevalets dans les deux pièces de l’étage supérieur du musée. Ce musée tire sa valeur historique du fait que la bâtisse était une brigade de gendarmerie coloniale qui a fait aussi office de centre de torture et d’exécution sans aucune forme de procès, un édifice qui n’a rien à envier à la sinistre villa Suzuni, sur les hauteurs d’Alger. Au rythme avec lequel s’enrichit son patrimoine, ce musée du Moudjahid de M’Chedallah ne tardera pas à devenir un lieu de pèlerinage où il serait loisible d’effectuer un voyage dans le temps et remonter dans l’histoire de 130 ans de domination, étape par étape. Un voyage qui permettrait d’apprécier à sa juste valeur les bienfaits d’un colonialisme…civilisateur, comme aiment à le qualifier les sinistres Bigeard, Bugeaud et autres Aussaris et Massu. Les gestionnaires de ce musée qui sont tenus par un devoir de mémoire ne doivent pas s’arrêter à si bon chemin. Ils doivent continuer la collecte de tout objet pouvant apporter un plus au patrimoine historique du musée, ce qui ne manque dans cette partie de l’historique Wilaya III. Il suffirait d’aller les chercher et continuer à solliciter leurs détendeurs par des campagnes de sensibilisation. Oulaid Soualah représentant local des Moudjahiddine.