Le marché de l’immobilier parasité par les courtiers

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Les agence immobilières d’Akbou —et d’ailleurs—, dont la vocation par excellence est d’organiser les transactions, sont elles dénudées ? C’est aller vite en besogne que de l’affirmer.

Ce qui est certain en revanche, c’est qu’elles sont concurrencées, déloyalement, s’entend, par une caste de courtiers tapis dans l’ombre, toujours à l’affût pour leur ravir la vedette. Toute honte bue, faisant fi de toute fierté, ces rabatteurs ne s’embarrassent d’aucun scrupule pour arriver à leurs fins. Celle de se faire passer pour des acheteurs ou des locataires potentiels, aux fins d’obtenir auprès des agences une somme d’informations utiles sur les opportunités des transactions. L’agent immobilier, tout crédule qu’il est, n’y voit souvent que du feu : “Aucun agent immobilier ne peut prétendre pouvoir faire le distingo entre un vrai client à la recherche d’un toit et un escroc avide de réaliser des affaires sur votre dos”, soutient un agent immobilier de la ville d’Akbou. Avec des renseignements plein la musette le courtier peut mettre en route sa démarche auprès de propriétaires de bâtisses mises sur le marché et des postulants à l’achat ou à la location. En fin négociateur, jamais en panne de flatteries, il se sucre grassement et sur le dos de l’acheteur et sur celui du vendeur. Avec, en prime, de généreux pourboires pour service rendu”. Pour la formalisation du bail de location ou de l’acte de vente du bien immobilier, les parties contractantes recourent à un stratagème bien huilé, pour s’en tirer à moindre coût. Par exemple pour une location de 800 ou 10000 DA, les deux parties, avec la bénédiction de certains notaires, conviennent de signer un acte portant sur une déclaration de 4000 à 5000 DA par mois, soit la moitié du coût de la transaction. On réduit ainsi les frais à débourser.

N. Maouche

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