“Nous ne demandons que nos droits légitimes !”

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Parmi toutes les préoccupations, ils citeront, entre autres celles ayant trait aux indemnités et aux arriérés de salaires. D’après leurs dires, la plupart d’entre eux n’ont pas perçu à ce jour, leurs indemnités correspondant à la période de leur suspension du travail. Idem pour les arriérés de salaires qui demeurent toujours non réglés, selon toujours les contestataires. A ce sujet, les gardes communaux affirment qu’ils avaient déjà sollicité le président de la République à travers une lettre ouverte, mais depuis ils ne voient rien venir et attendent toujours la régularisation de leurs situations financières. Sur le plan professionnel, ils se disent incapables d’aller rejoindre leurs postes de travail et d’accomplir normalement leurs 8 heures du fait de leurs graves handicaps. Certains nous montreront des cartes de handicapés moteurs avec des taux d’invalidités de l’ordre de 90%. D’autres, en revanche, iront même jusqu’à exhiber leurs prothèses. “Nous ne pouvons exercer notre travail comme avant et dans les mêmes conditions et nous ne pouvons pas accomplir les mêmes tâches, car la plupart d’entre nous possèdent des handicaps plus ou moins importants”, nous fait remarquer un des gardes communaux. Avant d’ajouter : “Malgré cela, on nous somme d’aller rejoindre nos postes respectifs au niveau des détachements.” Devant cette situation qu’ils qualifieront d’injuste, ces gardes communaux ne demandent ni plus ni moins que l’application du décret exécutif n° 47/99 du 13/02/1999 relatif aux victimes du terrorisme. A ce propos, les gardes communaux de Bouira se demandent d’ailleurs pourquoi il n’y a que la wilaya de Bouira, parmi les 48 autres que compte le pays, qui refuse d’appliquer ce décret. Pour étayer leurs propos, ces gardes communaux citent le cas de leurs collègues des wilayas limitrophes, victimes du terrorisme, qui se rendent dans leurs détachements juste pour signer leur présence. “Nous estimons avoir servi dignement ce pays au moment de la crise et nous demandons, à présent, à ce qu’on nous traite dignement. Nous ne demandons que nos droits légitimes”, résume un des gardes communaux. A signaler qu’au moment où nous mettons sous presse, les 13 membres de la garde communale se trouvaient toujours au niveau du siège de la wilaya en compagnie des autorités locales.

Djamel M.

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