La Dépêche de Kabylie : Comment expliquez-vous le retard dans l’achèvement du programme d’aide à l’habitat rural (2005 – 2009) au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou ?
M. Berkat : Je dois préciser qu’au moment où je vous parle, nous avons réceptionné plus de 13 000 logements. L’aide à l’habitat rural a connu une grande réussite dans notre wilaya en raison des multiples avantages que cette formule présente. Elle répond parfaitement à l’orientation du ministère de l’Habitat et du Logement qui vise à résorber le déficit. Le retard incombe dans certains cas aux bénéficiaires qui, pour une raison ou une autre, n’arrivaient pas à achever leurs logements. Il y a aussi la rareté du foncier et le relief accidenté de la région qui constituent une sérieuse contrainte pour l’avancement du programme.
Vous avez pris des mesures d’urgence afin de débloquer le programme dans certaines communes, peut-on savoir de quoi s’agit-il au juste ?
Effectivement, le programme est suivi de près par le wali en personne. Sous sa présidence, nous tenons des briefings chaque semaine élargis au chefs de daïra ( chaque jour) afin de faire le point de la situation, d’identifier les blocages et de préconiser des solutions. Toutes les facilités sont accordées aux bénéficiaires de cette formule. Certains ont trouvé des difficultés pour démarrer les travaux. Cependant je dois préciser que dans des communes comme Ouaguenoun le taux dépasse les 80 %, du programme prévu. Nous avons aussi effectué des inspections dans certaines communes et daïras, telles que Ouadhias et Béni Yéni dans l’optique de booster le programme en identifiant les éléments de blocage.
Ces inspections ont, auparavant, créé une panique au niveau de l’administration locale. L’on assiste à un véritable harcèlement des bénéficiaires.
Au contraire, nous avons effectué ces inspections dans des localités où le programme a tendance à s’éterniser. Il n’est nullement dans notre intention de provoquer une panique chez la population. C’est dans un souci de suivi de l’opération sur instruction du wali en personne.
Vous tranquillisez, donc, la population…
Absolument, je tiens, par le biais de votre journal, à assurer les citoyens sur le fait que nous ferons tout notre possible pour mener à terme le programme. Il n’y a point de harcèlement, l’objectif recherché par les inspections est d’arriver à débloquer les aides dans certaines communes.
Il y a aussi un programme complémentaire reparti sur une dizaine de communes.
Oui, il y a 1 500 aides qui ont été reparties sur 18 daïras, pour les bénéficiaires. Je précise que la prérogative est laissée pour le comité technique de daïra de juger de l’annulation ou de prendre d’autres décisions pour avancer dans la réalisation.
Propos recueillis par A. Z.