Un troisième mort en perspective : la section ordinale régionale des médecins

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Après la mort des deux bébés de Sabrina à l’hôpital de Sidi Aïch, c’est au tour de la section ordinale régionale des médecins de sombrer dans les remous. Serait-elle la troisième victime d’une affaire qui n’en finit pas de défrayer la chronique? En tout cas, les premiers éléments en notre possession le laissent supposer. Et pour preuve, le président de la section ordinale régionale des médecins, A. Diboun, qui nous a contactés depuis Tizi Ouzou par téléphone, récuse à Farid Aoudia la qualité de membre dudit organisme. Pour lui, « ces déclarations à propos de l’affaire Sabrina n’engagent que sa personne. » Le docteur Mohamed Zatout, lui aussi membre de la section ordinale régionale des médecins que nous avons contacté hier, nous a affirmé que le Dr F. Aoudia « a démissionné de la section » avant de souligner que le document prouvant noir sur blanc sa démission est parvenu au niveau de la direction de la santé et de la population de Bejaia. N’empêche, selon notre interlocuteur, le Dr Farid Aoudia, médecin interniste, a été élu membre du Conseil national de l’ordre des médecins avec, regrette-t-il, la bénédiction de son président.  » Si on n’est pas membre d’une section ordinale régionale cela implique automatiquement qu’on ne peut être membre du Conseil national de l’ordre des médecins » explique-t-il. S’estimant au-dessus des ces  » indécences « , le Dr Farid Aoudia que nous avons joint par téléphone, assure qu’il est membre de la section ordinale régionale et membre du bureau national. « Je confirme qu’effectivement j’ai déposé ma démission en décembre 2008 suite à un problème entre moi et le président de la section régionale, mais par la suite je suis revenu sur ma décision et j’ai transmis une lettre d’annulation de ma démission » nous dit-il, en précisant qu’il a été élu membre du Conseil national de l’ordre des médecins, le 26 février, et membre du bureau national le 26 mars dernier.

Pour lui, si le président de la section ordinale régionale le considère toujours démissionnaire, c’est parce qu’ « il y a irrégularité de transmission de courrier » avant de s’interroger : « Pourquoi n’ont-ils pas contesté mon nom lors du vote des membres du conseil national ? »

C’est dire que ‘’l’affaire Sabrina’’ fait frissonner toute une corporation et son traitement, du moins au niveau de la section régionale ordinale des médecins, pourrait n’obéir à aucune éthique.

Dalil Saiche

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