Les parents d’élèves et les enseignants de l’école primaire Mohamed-Boutaouess de Ras-Bouira ont tenu, à travers différentes déclarations, rendues publiques, à apporter leur soutien à la directrice de l’établissement sus-cité.
Pour rappel, cette dernière a fait l’objet d’un rapport de l’inspecteur de la circonscription dans lequel il est mentionné que la directrice avait fauté pour ne pas avoir dénoncé les agissements contre nature de l’enseignant pédophile actuellement en fuite.
Selon la directrice, qui nous a reçus hier matin dans son bureau, donc qui n’a pas été relevée de ses fonctions, comme rapporté dans notre précédente édition, nous affirme qu’il est inconcevable qu’elle comparaisse devant un conseil de discipline pour ne pas avoir dénoncé plus tôt les agissements de l’enseignant.
“On me reproche de ne pas avoir fait mon travail, alors qu’en dénonçant cet individu, je pense avoir fait mon devoir de citoyenne et de directrice.
Les différents rapports établis par mes soins ainsi que par la commission de l’académie prouvent que j’ai réagi dès que j’ai eu vent de cette affaire. Pourtant j’ignore pourquoi je devrais passer en conseil de discipline le 22 février, alors que demain (aujourd’hui, ndlr), le principal accusé est en fuite.
C’est le rapport de l’inspecteur de la circonscription qui m’accable en me faisant comparaître en conseil de discipline.’’
En s’interrogeant sur ce rapport l’incriminant, notre interlocutrice s’étonnera qu’il aura fallu plus de 15 jours à l’académie pour faire comparaître l’enseignant devant le conseil de discipline.
La directrice nous avouera être vraiment désolée que de tels actes se soient produits dans l’enceinte de son établissement, mais de leur côté les enseignants sont totalement solidaires de leur directrice.
Une directrice qui a reçu également le soutien des parents d’élèves qui comptent organiser aujourd’hui un sit-in devant la wilaya et la direction de l’académie pour défendre celle qui a eu le courage de révéler au grand jour les agissement d’un pervers qui a traumatisé des élèves âgés à peine d’une dizaine d’années.
B. Hafidh