«Élever le niveau technique du karaté à Béjaïa»

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La wilaya de Béjaïa a été toujours à l’avant-garde des arts martiaux en général et du karaté en particulier depuis plusieurs décennies grâce à ses athlètes qui ont hissé haut les couleurs des clubs Béjaouis ainsi qu’aux entraîneurs qui ont su comment inculquer les techniques de bases. Nous avons le plaisir de rencontrer le président de la Ligue de Béjaïa de karaté, Mr Lallali Larbi, qui a bien voulu nous donner une idée sur cette discipline au niveau de la wilaya ainsi que ses objectifs.

La Depeche de Kabylie : Quel est le bilan de la ligue de karaté de Béjaïa ?

Larbi Lallali : Le bilan est positif ; on a respecté à la lettre le programme tracé avec les membres de l’assemblée générale et réalisé toutes les compétitions nationales et organisationnelles telles les manifestations techniques (les stages et les passages de grade) ainsi que les compétitions.

En parlant de compétition, peut-on connaître le nombre d’associations affiliées à la ligue ainsi que leurs résultats ?

On a 45 clubs affiliés à notre ligue dont beaucoup ont immergés grâce aux résultats de leurs karatékas tels Timezrit, Beni Mansour chez les filles, Mezaia et El Kseur. La saison passée, nous avons décroché des titres de champion d’Algérie chez les jeunes alors que cette année, on s’est contenté des 2e et 3e places

Quels sont les moyens de votre ligue ?

On n’a pas de moyens. Que faire avec 8 millions de centimes annuellement, les affiliations sont minimes et les clubs sont indigents. Nous avons sollicité la DJS afin de nous aider, mais rien n’a été fait. Je ne sais ce qu’il a, le directeur de la DJS, contre le karaté. On a organisé le championnat national le 8 mars dernier, et pendant 8 jours de suite nous demandions de l’aide, et au dernier jour il nous affirme qu’il ne peut rien faire, chose qui nous a poussés à organiser ce championnat avec nos moyens de bord. L’APC de Béjaïa est à féliciter car elle nous a aidé lors du championnat national par 10 millions de centimes qu’on a distribués comme récompenses aux lauréats. Je condamne les 2 poids 2 mesures de la DJS de Béjaïa. Une ligue d’une autre discipline a organisé une compétition nationale et la DJS les a hébergés dans un grand hôtel, à savoir Cristale, et nous on ne daigne même pas nous recevoir. C’est aberrant. Si j’ai100 athlètes qui vont se déplacer à Tlemcen, Annaba ou Oran pour participer à un tournoi et que chaque athlète me revient à 1 millions il me faudra donc 100 millions alors que l’organiser ici à Béjaïa me reviendrait moins chèr car nos athlètes rentreront chez eux chaque soir et peuvent décrocher des médailles.

Peut-on connaître les moyens dont disposent les clubs affiliés ?

Les clubs n’ont pas de moyens ; ils travaillent comme les moudjahiddines de 54/62 : sans moyens, ils arrivent à décrocher des titres. Il ne faut pas oublier que la majorité des athlètes cotisent pour se déplacer ; je crois qu’on ne peut pas demander plus que ça

Quel est l’Objectif de la ligue ?

Tout est relatif aux moyens. A court terme, nous envisageons d’élever le niveau technique du karaté dans notre wilaya. Depuis le premier mandat, nous avons tout fait pour hisser le niveau de nos athlètes en organisant des stages d’arbitrage et participer à plusieurs compétitions.

A long terme, nous souhaitons former au maximum des athlètes et les garder ici, à Béjaïa, car on a des karatékas Bougiotes qui sont sur le plan international mais qui défendent les couleurs soit du MCA ou l’ASSN.

Le mandat olympique tire à sa fin. A quand L’AG élective ?

C’est mon second mandat de suite et l’AG ordinaire aura lieu le 25aout et une semaine après on élira un nouveau président de ligue

Je suis normalement candidat car la majorité des gens me demandent de continuer le travail tracé ; je crois qu’on a fait que du bien pendant les 2 mandats et tant mieux pour notre discipline mais avec une organisation un peu plus stricte

Avez-vous pensé au sponsoring pour renflouer vos caisses ?

On n’a pas de sponsoring car le problème de médiatisation nous handicape. À chaque fois que j’invite lors d’un championnat la presse, personne ne daigne venir couvrir cet événement. Comment voulez-vous donc que les sponsors s’approchent de nous ? C’est très difficile ! La télévision, comme moyens lourd, peut jouer un grand rôle mais ils doivent trouver toutes les conditions et moi je ne suis pas à la hauteur de les assurer.

Votre dernier mot, Larbi….

C’est le 2e mandat de suite que je termine et il n’y a que Dieu et celui qui ne travaille pas qui ne commettent pas d’erreurs. Ce sont les gens qui vont me juger car ils doivent peser le bon et le contre.

J’ai aidé beaucoup de clubs lors des différentes compétitions nationales et chaque fois qu’on me sollicite je reponds toujours présent : je suis membre de la Fédération nationale du karaté pour aider cette discipline à s’épanouir. Je passe un grand bonjour à tout les karatékas nationaux et à votre Journal qui nous a donné l’occasion de nous exprimer.

Propos recueillis par Zahir.Hamour

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