Alors “captain”, si vous nous donniez un aperçu global sur le stage de la JSK ici à Casablanca ?
D’abord, je veux vous préciser que si je suis là c’est parce que je suis un enfant de la JSK, et donner main forte à Hannachi est avant tout un devoir. Et comme mon calendrier personnel de travail me le permet du moment que je suis libre actuellement, j’assiste donc mon club de toujours dans l’évaluation du travail à accomplir plus particulièrement à celui lié aux jeunes joueurs. Outre le climat qui ressemble beaucoup au nôtre en Algérie, il faut dire que le choix de Casablanca comme lieu de stage est des plus bénéfiques à tout points de vue. Le centre offre des conditions de travail, d’hébergement et de restauration de premier ordre et nous conviennent. Aussi et à partir du moment que le club est obligé de faire une escale à Casablanca pour rejoindre le Cameroun, ce stage permet donc de faire des économies puisque nous sommes déjà sur le lieu du transit. Et vous voulez que je vous dise encore une chose ?
Oui ! Oui on vous en prie…
Ce centre comme vous le constatez si bien a le cachet d’une résidence familiale. On se sent en famille ici. Les joueurs ne se sentent nullement dépaysés et tout le monde au centre est à l’aise et l’ambiance est des plus conviviales. Les joueurs ne se sentent pas loin de chez eux car même ici ils sont tout simplement chez eux. C’est quelque chose de bien pour le mental du groupe et même pour la volonté du travail.
Passons à un autre sujet si vous le permettez, quelle analyse faites-vous des sorties amicales des Canaris jusque-là ?
Il faut savoir qu’en cette phase d’été on a eu à affronter des équipes qui jouent la “Summer cup” (La coupe d’été). Des équipes qu’on a trouvé compétitives donc. On a joué à Fès face au MAS, une rencontre qui nous a permis d’évaluer une première fois un travail biquotidien de 15 jours. Ensuite nous avons affronté l’équipe de Khouribga lors d’un match qui a mal tourné…
Qu’est-ce qui s’est passé au juste fece à Khouribga ?
Avant de se lancer dans des critiques démesurées jusqu’à saper le moral d’une troupe, j’aurais aimé que les gens placent avant tout et dans son propre contexte le match en question. On est en pleine préparation, les joueurs subissent un biquotidien sans avoir aucun jour de repos pour tenter, en parallèle, d’être dans le coup lors du match retour face aux Camerounais les Astres de Douala. Ce n’est pas facile car un match de coupe d’Afrique ne se prépare pas en 10 ou 15 jours comme certains le pensent. Face à Khouribga, on avait un gros calibre devant nous, ils sont en pleine compétition, nous on n’est qu’en stage sans oublier qu’on avait joué la veille à Fès et que le groupe s’est entraîné le lendemain matin.
Aussi, l’entraîneur n’a fait rentrer lors du match que les joueurs concernés par le match de la coupe de la CAF dont le nombre était très limité, histoire de les faire rentrer dans l’ambiance des compétitions. Je suis persuadé que s’il avait fait participé tout l’effectif, le match face à Khouribga aurait été tout autre.
Grosso modo, vous êtes satisfait de ce stage n’est-ce pas ?
Bien sûr que oui. Ce centre est classé parmi les meilleurs en Afrique. Il faut savoir que pas mal d’équipes huppées s’entraînent également ici à l’image du Raja, de l’Athlétic Bilbao et la preuve est l’arrivée ce matin même de l’équipe d’Udinese. Si ce centre n’était pas vraiment réputé pour ses grands moyens, les grandes équipes ne se bousculeront certainement pas à son portillon.
Une certaine presse parle curieusement d’une mauvaise préparation des Jaune et Vert au Maroc. Un commentaire ?
C’est absurde ! On est là pour du travail et non pas pour du shopping. La bonne ambiance règne dans le groupe, tout le monde s’entend et se respecte. C’est ça la base dans le football. Et ce qui me rend d’autant plus fier c’est les félicitations des responsables du centre pour la bonne conduite du groupe. Ils m’ont dit textuellement que nos athlètes sont tellement disciplinés et calmes qu’on ne sentait presque pas leur présence. Même après la défaite en amical, je précise, face à Khouribga, le président a réuni son staff et tout a été épluché avec calme et lucidité. C’est ça que l’on appelle du professionnalisme.
Et que pense Khalef des nouvelles recrues ?
Toutes les jeunes recrues ne font que confirmer tout le bien que l’on pense d’eux. Ils sont tous bons et je vous assure que l’équipe de l’année prochaine fera une saison très percutante. Je flaire de belles choses mais pour le moment priorité au travail et au silence, autrement dit à la concentration.
Vous avez déclaré à la presse que vous étiez confiant quant à la qualification au Cameroun ?
Oui je l’ai dit et je le répète encore une fois. Ce qui me fait dire cela c’est avant tout cette solidarité qui règne au sein du groupe en plus de l’envie de jouer. Il faut toujours garder espoir car rien ne se joue d’avance en football.
Pour finir, un mot aux supporters kabyles ?
Un mot d’ordre si j’ose m’exprimer ainsi c’est celui de l’union. Il faut soutenir le club.
Peut-être que certains s’inquiètent par ce qui se dit par ci et par là dans les journaux, et je tiens à les rassurer qu’une grande équipe rentrera en Algérie en fin de stage et que sa saison sera des plus remarquables.