Un zeste de tendresse dans un monde de brutes

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Djamel allam est revenu longuement sur ce produit de 10 morceaux qu’il considère comme son bébé, un produit bichonné qui lui a pris 3 années de travail acharné et un enregistrement dans 8 studios différents entre Paris, Alger, Béjaïa et Montréal en collaboration avec de grands noms de la chanson algérienne à l’image de Khaled, Fellag et Mohamed Lamine ainsi que des musiciens français et algériens tels que Jean-Michel Panunzio à la guitare et Nasserdine Dallil à la flûte, l’album a été réalisé par le trio Djamel Allam, Chaker Limane et Bazou.

C’est le 8éme album que signe l’interprète de Djaouhara, qui rend un vibrant hommage à feu Hachemi Guerrouabi en lui dédiant une chanson pour ne pas oublier l’homme qui se cachait derrière l’artiste. Ainsi et après plus de 8 ans depuis son dernier album, une absence qu’il explique par le manque de moyens financiers “ la production d’un album coûte de plus en plus cher, à Paris une journée de studio est facturée 1 000 euros et à Montreal 1 300 euros pour vous dire les difficultés que peut rencontrer un artiste pour sortir un album.”

Pour le choix du titre, le chanteur dira que lors de son concert à Alger en 2004, une jeune chorale m’avait fait l’honneur de chanter pour moi A yemma de l’immense Farid Ali et depuis, je n’ai cessé d’ y penser en me promettant de nommé mon album Les youyous des anges et pour aussi mettre un peu de tendresse dans ce monde de bruites et me remémorer les moments d’autrefois et faire oublier la décennie noire car les youyous sont un symbole de bonheur de même que les anges que Farid Ali évoqué dans sa chanson.

Djamel Allam est revenu aussi sur la question du statut de l’artiste en Algérie qui n’est même pas couvert par la sécurité sociale et il est abandonné à son sort et vit dans une précarité absolue et la nécessité de préserver l’engagement militant de l’artiste. Ainsi ce nouvel album se veut un mélange d’hommage, d’amour et de reconnaissance à la patrie et aux personnes qu’il aime en utilisant des instruments de qualité et un travail que le monde artistique et les journalistes présents ont vivement salué.

M. H.

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