Détentrice du trophée, l’Entente de Sétif sera à nouveau présente en finale de la Ligue des champions arabe en compagnie des Marocains du WAC. Lors de la demi-finale retour, L’Entente de Sétif a eu beaucoup de peines à se qualifier devant les Egyptiens de Talae El Djeïch (1-0) mais le but réussi par Mecheri en terre égyptienne, dans les dernières minutes de la rencontre « aller « , remportée 2 à 1 par Talae El Djeïch, donne ainsi le droit aux « Noir et Blanc » de défendre leur titre face au WA Casablanca au cours d’un dernier round en deux manches (avec retour à Blida) qui s’annonce déjà prometteur. Portée par 30 000 supporters enthousiastes qui ont su créer, comme à leur habitude, une ambiance de « feu », l’équipe algérienne a réalisé un match sérieux et appliqué, notamment en seconde mi-temps, face à un adversaire qui afficha d’emblée des intentions défensives et un souci manifeste de préserver l’avantage acquis au Caire.
Se sachant condamnés à faire le jeu, à marquer et à préserver leur cage vierge face à une équipe réputée redoutable et dont ils ont pu mesurer la valeur lors du match « aller », les hommes de Bernard Simondi ne se sont pas posés, pour leur part, trop de questions, se ruant d’emblée, comme des « morts de faim », à l’assaut des bois de Hafedh.
Pour aussi risquée qu’elle fût (des « boulevards » se formaient dans le dos de l’équipe sétifienne à chacune de ses offensives), la tactique de « l’abordage » aurait pu s’avérer payante dès la 8′ lorsque l’équipe sétifienne bénéficia d’un penalty pour un fauchage de Ziaya dans la surface de réparation. Le capitaine Adel Maïza, chargé de la transformation, réussit à tromper le gardien égyptien mais l’arbitre saoudien fit rejouer le tir au but une seconde, puis une troisième fois, Maïza finissant par mettre le cuir dans les bras de Hafedh. Cet épisode, qui faillit constituer le tournant du match, coupa assez nettement l’ardeur des Sétifiens qui firent, dès cet instant, étalage d’un jeu assez décousu qui n’était pas de nature à inquiéter la défense égyptienne conduite par un excellent Houssam Abdelaal. Ce n’est d’ailleurs qu’à la 37′ que l’Entente parvint à orchestrer collectivement sa première véritable offensive que Djediet, mis en position idéale par Hadj Aïssa, « vendangea » en tirant assez nettement au-dessus. Les choses changèrent cependant du tout au tout en seconde mi-temps, les Algériens choisissant d’étouffer leurs adversaires en accaparant l’entrejeu, en se montrant « costauds » dans les duels et, surtout, en faisant montre de plus de patience dans la construction.
Ferhat Zafane