Vers une grève générale

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Réagissant aux déclarations de Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, qui a annoncé sur les ondes de la Chaîne I que les taxis collectifs seront mis hors service dans un avenir très proche, les chauffeurs envisagent de déclencher un mouvement de débrayage en guise de protestation, et ce, à partir de la semaine prochaine. C’est ce que nous a indiqué M. Aoudia, membre du syndicat des taxieurs affiliés à l’Union générale des artisans et commerçants algériens (UGCAA) et chargé de l’organique. En se montrant bien déterminé, notre interlocuteur a précisé que si la tutelle persiste dans « son silence radio » en s’abstenant de répondre favorablement à leurs doléances, la décision d’aller vers une grève générale sera inévitable. « C’est eux qui nous obligent de passer à l’acte », atteste-t-il. Celui- ci a souligné que le syndicat a beau saisir à maintes reprises le département de Maghlaoui pour lui exposer les problèmes auxquels les chauffeurs de taxis sont confrontés au quotidien, en vain. Aucune réponse ne nous est parvenue. Outre la déclaration du ministre des Transports à la radio, les chauffeurs des taxis s’insurgent contre le nouveau code de la route. « La déclaration du ministre ne nous surprend pas dans la mesure où c’est déjà appliqué sur le terrain ». Les chauffeurs de taxis collectifs sont, d’après notre interlocuteur, dans le collimateur des pouvoirs publics. « Dès qu’un taxieur fait une faute, aussi minime soit-elle, il est aussitôt renvoyé devant la commission de discipline. Une façon pour les obliger à se reconvertir en taxi compteur”, dira Aoudia. Lui emboîtant le pas, M. Aït Ibrahim, porte-parole du syndicat, a affirmé qu’une moyenne de 4 à 5 chauffeurs passe en commission de discipline. Pour contrecarrer cet état de fait, qui a provoqué le courroux des chauffeurs de taxis collectifs, une conférence de presse sera tenue au cours de cette semaine, nous dira Aoudia, avant de conclure : « Nous vous ferons part de notre action de protestation que nous entreprendrons si la tutelle persiste sur sa décision ».

Wassila O. H.

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