A l’occasion du 9e anniversaire de la disparition de Mohamed Haroun (mort le 22 mai 1996 des suites d’une maladie attrapée dans les geôles de Lambèse), l’association de Tifrit, village du défunt, organise des festivités commémoratives. Une exposition sur la vie et l’œuvre du défunt sera ouverte du 21 au 26 de ce mois. Pour le 22 mai, il est prévu, à 11 h, un dépôt de gerbe de fleurs sur sa tombe. Dans l’après-midi du 26 se déroulera la finale du tournoi de football. Elle sera suivie d’une conférence-débat par les compagnons de lutte de Haroun. Enfin, un gala artistique avec des vedettes de la chanson kabyle clôturera le programme. Mohamed Haroun est l’un des pionniers de la revendication amazigh. Sa femme, sa famille, ses amis et son village saisissent chaque année l’anniversaire de son décès pour rappeler aux uns et apprendre aux autres la lutte acharnée pour laquelle le défunt s’était engagé corps et âme. “Les hommes ne meurent pas quand on les enterre mais quand on les oublie”, est le slogan par lequel se tiennent les festivités. De son côté, la Maison du livre Mohamed-Haroun, pour marquer l’événement, organise une exposition-vente promotionnelle d’ouvrages de toutes sortes, touchant à différents domaines de la vie sociale, scolaire et professionnelle, à la Maison de la culture de Tizi Ouzou, pendant la même période du 22 au 26 mai. Cela pour rendre hommage au défunt et notamment à l’auteur d’ouvrages qu’il était.
Taos Yettou