La CNAC accroît son dispositif

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Au niveau de la Direction générale de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), le dispositif de création d’activités par les chômeurs promoteurs âgés de plus de 50 ans entame sa quatrième année de mise en œuvre, en juin 2004 à Tizi Ouzou. Ce dispositif touchera également, les wilayas de Bouira et de Boumerdes. Il est entré en phase d’évolution croissante, après avoir passé le temps d’essai. Dans le cadre du même dispositif, on recense actuellement la création de 559 entreprises.

Selon le bilan présenté par le DG intérimaire de la CNAC, Hocine Kedjem, ces entreprises nécessitent l’injection d’un montant global d’investissement de 972 millions de DA, dont 642 millions de crédits bancaires, 220 millions DA de prêts non rémunérés servis par la CNAC et le reste (110 millions) constitue l’apport personnel des promoteurs.

Par ailleurs, la répartition de ces entreprises créées, dont une partie est au profit de personnes ayant perdu leur emploi pour des raisons économiques a été faite par créneaux, signale-t-on. A ce propos, le secteur des services est le plus prépondérant, notamment le transport, suivi de celui bâtiment, alors que l’agriculture vient en dernière position, et ce malgré une forte demande exercée particulièrement sur le segment élevage, a indiqué M. Kedjem. D’autre part, l’orateur a estimé que  » la dynamisation des investissements en ce domaine requiert des banques de revoir les conditions qu’elles exigent en termes d’octroi de crédits « , tout en appelant ces même banques  » à adapter aux spécificités de chaque wilaya ces conditions « , a t-il plaidé.

Signalons toutefois que selon les conditions actuelles, la banque exige de tout postulant au crédit d’élevage bovin laitier de détenir, au minimum, un module de 20 vaches laitières pour lesquelles il est requis de disposer, par tête, de 2 ha de fourrages secs et 0,5 ha en vert, alors que l’octroi des crédits pour l’élevage ovin n’est accordé que pour un cheptel de plus de 150 têtes. La même institution déplore, pour sa part, le seuil à 500.000 DA du montant global d’investissement imparti à son dispositif, qu’elle trouve nettement insuffisant pour l’investissement dans le secteur de la pêche, sachant que rien que le prix d’acquisition d’une embarcation à moteur dépasse ce montant, fulmine-t-on.

Le comité de sélection et de validation (CSV) de la CNAC de Tizi Ouzou a, durant les quatre années de son existence, eu à traiter 2202 dossiers, dont 1926 ont été déclarés éligibles au dispositif, 78 assujettis au réajustement des projets. Quant aux 198 restants, ils ont été rejetés sous divers motifs liés dans leur majorité, à la  » saturation  » de l’activité voulue ou à  » l’insuffisance des capacités de l’entrepreneur « , tel qu’il apparaît du bilan du CSV. Par ailleurs, il est indiqué dans le bilan que sur 1466 dossiers déposés au niveau des institutions financières, 826 ont reçu l’accord bancaire, suivi de la création de 559 entreprises, alors que le reste est en étude pour un éventuel financement.

 » La solvabilité des créanciers CNAC est assurée par le nantissement par les banques du matériel acquis par les promoteurs, ainsi que par la souscription d’une adhésion obligatoire au Fonds de caution mutuelle et de garantie « , a assuré M. Kedjem, en estimant, toutefois, que la fiabilité du dispositif CNAC est due également au fait que  » les promoteurs de projets sont accompagnés durant tout le processus de l’acte d’investissement « , par des animateurs et conseillés du Centre d’aide au travail de la Caisse nationale d’assurance chômage, a t-on expliqué.

Samira Oulebsir

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