Les forces combinées en action à la périphérie de Boumerdès

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Après une courte interruption dictée sans doute par le souci d’avoir de plus amples informations sur d’autres refuges des hordes sanguinaires de l’ex-GSPC, les forces combinées de sécurité ont repris hier leur offensive particulièrement à la périphérie immédiate de Boumerdès. Les détachements de l’armée régulière ont orienté cette fois-ci leur logistique vers les maquis de Benyamina et Nchitt relevant de Boudouaou 20 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya.

Des postes de contrôles ont été établis ce samedi, à l’intersection des différents tronçons de route menant aux douars avoisinants.

Juste après, une colonne de l’ANP a entrepris l’encerclement d’un massif forestier fortement soupçonné d’être une base de repli des commandos de l’islamisme armé. L’on a signalé, là, en milieu de journée un accrochage. L’information n’a pas été confirmée, à l’heure où nous mettons sous presse. Mais le pilonnage de nombreux coins suspects de cette zone proche de Djebel Bouzegza est imminent, a-t-on indiqué.

Comme lors des précédentes opérations ayant eu particulièrement pour théâtre les maquis de Ouanougha et Ath Yahia Moussa, relevant respectivement de Boumerdès et Tizi-Ouzou, et ce durant deux semaines avec un bilan d’une quinzaine de terroristes neutralisés, l’armée compte, là aussi, utilisée une lourde logistique pour débusquer et anéantir la horde sanguinaire. C’est le branle-bas de constat, puisque des hélicoptères de l’ANP ne cessent de survoler, cette contrée, depuis deux jours.

Avant-hier en fin d’après-midi, d’autres troupes militaires avaient investi les monts s’étendant d’El Kerma à Si Mustapha en passant par le douar Ouled Ali surplombant Thenia. Agissant de toute apparence sur la base d’aveux soutirés à des éléments de réseaux islamistes récemment démantelés, les fores combinées de sécurité s’assignent, a-t-on expliqué, comme principale mission de s’assurer totalement la maîtrise de ces zones sensibles. Jusqu’à une date récente, celles-ci furent le théâtre d’attentats à l’explosif et à l’arme automatique, en plus des rapts terroristes avec rançon. On dénombrait entre janvier et avril 2007 plus de 40 morts et une centaine de blessés en Kabylie. La riposte méthodique des forces de sécurité aura permis d’éliminer, au bas mot, plus de 60 terroristes. Le bilan sera encore plus fructueux dans les prochaines semaines escompte-t-on d’autant que les services de sécurité ne cessent de traquer les relais de la nébuleuse terroriste locale ayant pris la dénomination d’El Qaïda. Quotidiennement des dizaines de suspects sont interpellés dans les anciens fiefs du GSPC. Les policiers sont mobilisés pour empêcher la mobilité des groupuscules de terroristes, enrayer une nouvelle campagne d’attentats à laquelle s’est apprêtée l’ex-GSPC, la veille du scrutin législatif du 17 mai.

Salim Haddou

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