El-Islah cherche à torpiller le HMS

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El-Islah, mouvement islamiste de Saâd Abdellah Djaballah devient un outsider sérieux pour les élections du 28 décembre. Ce trouble fête est venu non pas pour gener son rival conduit par Aboudjerrra Soltani, sorti groggy par les sentences de Bouteflika, qui a tracé une ligne rouge entre les propos « populiste » à la limite de la démagogie, dessillés à des fins électoralistes, et les dossiers sérieux, dont le traitement « alchimiste » risque d’ébranler la stabilité du pays.

La déclaration de l’ex-chef de l’exécutif national a beaucoup de chance d’être vérifiée, à la lumière des élections pour le renouvellement partiel de la composante du Conseil de la nation.

Ouyahia avait estimé que ces joutes ressemblent aux rencontres d’une coupe, où pas forcément les meilleurs qui gagnent. « On risque de voir une formation évoluant en troisième division triompher lors de ces joutes  » avait-il pronostiqué. Au départ, on a annoncé El-Islah dans 11 wilayas, finalement ce mouvement islamiste sera présent dans 37 wilayas, dépassant de loin son rival du HMS. El-Islah compte occuper le troisième rang, au sein de l’hémicycle de l’ex-rue de la libérté. Ce qui constitue en soi, un prélude pour un rôle plus important de Djaballah, lors des élections locales et législatives de 2007.

Présent en force à Skikda, Annaba et Constantine, El-Islah veut marquer son territoire à l’Est du pays, tout en gardant des chances dans quelques localités de l’Ouest, à l’image de Mascara, où il a misé sur le Maire de Sidi Kada.

Ainsi, si le FLN qui s’est présenté dans l’ensemble des wilayas est sûr de sa suprématie, il demeure que le renouvellement des 48 sièges des 96 issus des grands électeurs, est une autre affaire où le RND risque de garder la majorité, puisqu’il compte uniquement sur le renforcement des 18 sénateurs dont il dispose encore sans passer par le jeu des urnes.

Dans ce pari, le RND qui a compté au départ sur la solidarité dans la base des composantes de l’Alliance présidentielle, s’est finalement rétracté au regard des appétits « voraces » du vieux parti et l’allié islamiste à l’ambition démesurée.

C’est là que parait El-Islah comme un outsider, qui veut jouer le même rôle assuré actuellement par le HMS, qui ne parait pas être dans les bonnes grâces du Président de la République, ni même celle du parti de l’ex-Chef de l’exécutif. D’ailleurs, le responsable de cette formation islamiste l’a bien signifié, an affichant sa disponibilité de contracter des alliances avec le FLN et le RND, même au niveau central. La course au Sénat a en phase de dégager une exquise de la configuration politique des Institutions élues de la République après les élections de 2007. Reste le grand inconnu, celui relatif au tiers nommé par le Président de la République. Ce n’est qu’à partir de là, qu’il est possible de se prononcer sur la véritable force qui contrôlera la Chambre haute du Parlement.

Ait Azouaou

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