Le FFS et son double

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Par S. Ait Hamouda

Le FFS n’arrête pas de surprendre son monde. D’un côté, il prône le consensus et de l’autre, il n’arrive pas à l’assurer intramuros. C’est ce qui surprend outre mesure ceux que le FFS intéresse, ceux qui ne veulent pas le voir disparaître de la scène politique nationale. Comment, en effet, comprendre une chose et défendre son contraire. Le consensus est d’abord et avant tout une entente, qu’on polit, qu’on érode, un compromis finement fignolé et ajusté à la mesure de ce qu’on veut. Mais là en dépit de tout, on n’arrive pas à trouver un consensus organiquement. C’est à croire qu’il, le FFS, fait de la vente concomitante, il fourgue ce qui lui plait au peuple, alors qu’il n’entend pas se réconcilier avec lui-même. Dès lors que la logique veut qu’il commence par lui-même, «charité bien ordonnée commence par soi-même», instaurer une sorte de modus vivendi, et ensuite s’occuper des autres, en l’occurrence le peuple. Il y a des partis qui comme le FFS étonnent leurs militants et sympathisants par un comportement quelque peu stupide, qu’ils ne peuvent saisir. Ce genre de maladresse doit leur permettre de continuer à exister formellement, même si concrètement ils sont dans le brouillard le plus épais, le plus lourd, le plus impénétrable. Quoiqu’il en soit, le fonctionnement normal d’une formation politique, quelle qu’elle soit, doit obéir à des règles, à une discipline organique, et à un cahier de charges politiques. Sans lesquelles il ne peut faire que de la politique politicienne, pour faire illusion à ses éventuels électeurs, dans le meilleur des cas, et dans le pire, les tromper toute honte bue, et à l’arrivée prendre conscience, quand on en a une, de ce que l’on a fait de son parti. Lorsqu’on est dans une place où l’on ne veut pas être, où l’on se sent mal à l’aise, où trop de difficultés étreignent les esprits, il vaut mieux se rendre à l’évidence et comprendre, une fois pour toutes, que l’on n’est pas fait pour faire de la politique et remettre son tablier.

S. A. H.

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