Dans les communes de Draâ El-Mizan, de Tizi-Gheniff et de Boghni, l’Association des chasseurs Ourchène-Djurdjura vient à la rescousse des APC, en lançant des compagnes d’abattage de chiens errants. Sitôt installés, les exécutifs des municipalités de Tizi-Gheniff et de M’Kira ont fait appel à ces chasseurs pour éliminer ces bêtes, parfois menaçantes, notamment quand elles agissent en groupes. Généralement, ce sont les écoliers, ou encore les fidèles allant tôt à la mosquée, qui en sont victimes. Durant les nuits dernières, cette équipe de chasseurs a mené deux opérations distinctes dans les deux chefs-lieux concernés. «Tout d’abord, nous avons abattu dix-huit chiens, durant la nuit de jeudi, à M’Kira. Le lendemain, vendredi, nous avons effectué une opération similaire à Tizi-Gheniff, où nous avons tué 25 bêtes. Au total, ce sont 43 chiens que nous avions éliminés», confiera l’un des chasseurs. Les coéquipiers du président M. Mohamed Chergui n’attendent que les sollicitations des autres maires pour «nettoyer» leurs chefs-lieux communaux de ces bêtes. «Nous travaillons avec tous les maires. Il faut, tout d’abord, s’entendre sur le programme et sur la mise sur pied des autres modalités parce que nous n’agissons pas seuls. Les services de sécurité nous tiennent compagnie», dira de son côté le président de l’association Ourchène-Djurdjura, devenue incontournable dans ce genre d’abattage par balle. Interrogé sur la décision de mener une battue contre les sangliers qui arrivent jusqu’aux portes de certaines habitations dans la plaine de Draâ El-Mizan, à l’exemple de Draâ Sachem et d’Azru N’Tamarth, notre premier interlocuteur nous répondra que celle-ci sera menée une fois que la cueillette des olives sera achevée. «On ne peut pas aller à la recherche des sangliers qui se cachent dans les maquis à la lisière des champs parce que les oléiculteurs ramassent encore leurs olives. Mais, nous leur promettons que nous irons à la chasse de ces animaux nuisibles, dès que les conditions seront réunies», expliquera-t-il. Il y a lieu de souligner que les agriculteurs se plaignent de ces bêtes qui saccagent leurs cultures sur le passage. «Il y a une prolifération sans égal de sangliers. Nous n’avons pas les moyens de les éloigner de nos champs parce que nous ne pouvons pas utiliser nos armes à feu. Il n’y a que l’association des chasseurs agrées qui peut mener ce genre d’opération», précisera un agriculteur du hameau d’Azru N’Tamarth.
A.O.