Le calvaire perdure à Houari

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Le village Houari relevant de la commune d’Aghbalou, situé au Nord-est de la wilaya de Bouira, est aux prises avec des déficits, loin d’améliorer le cadre de vie des habitants. Le calvaire continu pour ces quelques 1 500 habitants composant ce village rustique. Une ribambelle de carences « rythme » le quotidien peu reluisant des villageois, où ils manquent d’eau potable dans leurs foyers. Cette denrée est devenue rare ces derniers temps, enregistrant une pénurie chronique de cette ressource vitale. L’achat des citernes s’avère comme pis-aller pour ces habitants afin de remonter le déficit en eau potable, laquelle ne coule pas régulièrement sur les réseaux de distribution. Pour sa part, l’aménagement urbain n’est pas logé en meilleure enseigne, ainsi, ces derniers jours la boue et les flaques d’eau pluviales ont envahis les rues en « tapissant » les différents chemins restés à l’état de pistes, lesquels desservent cette bourgade. Les habitants éprouvent des difficultés à se déplacer dans leur village à cause de cette situation qualifiée de « cauchemardesque ». «La boue et les mares d’eau sont partout là où on met les pieds. À la tombée de la pluie, notre village devient un véritable bourbier inextricable. Difficile de mettre les pieds dehors sans chausser des bottes tellement la fange est partout», constate un habitant de Houari. L’éclairage public enregistre aussi des insuffisances à certains endroits de ce village, mettant ainsi dans le désarroi les habitants qui, légitimement, craignent pour leur vie et leurs biens. «Dès la tombée de la nuit, tout devint noir dans notre quartier. L’éclairage manque terriblement, ce qui crée un sentiment d’appréhension quant à la perpétuation d’actes de vol ou d’agression», fait remarquer un autre habitant. L’assainissement demeure, quant à lui, l’un des points noirs dans ce patelin où l’évacuation des eaux usées des ménages est toujours problématique. «Nous arrivons en 2018 et nous continuons à évacuer les eaux usées vers des fosses septiques alors que notre village possède des dizaines de puits. La contamination de ces derniers reste toujours une obsession pour nous. À quand le raccordement de nos habitations au réseau de l’assainissement? », s’interroge un villageois. Toujours à Houari, il est déploré l’absence d’une unité de soins, d’un bureau de poste, d’un foyer de jeunes et d’un stade. «Pour tous nos affaires, nous sommes toujours contraints de nous déplacer soit à Chorfa ou à Tazmalt», regrette-t-on encore.

Y. Samir

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