La salle de soins toujours fermée

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Depuis plus de quatre mois, la salle de soins du village Tachtiouine est toujours fermée.

Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec un membre du comité de village. «C’est une structure qui ne répond plus aux normes. Depuis son inauguration à la fin des années 80, elle n’a subi aucune restauration. Son état s’est dégradé au fil des années», dit-il. Il poursuit: «Dernièrement, nous avons décidé de la fermer, parce que sa situation est vraiment alarmante. Les eaux pluviales tombent sur la tête des patients et elle n’a ni chauffage ni autres moyens». Dans le sillage de cette action, un quiproquo a eu lieu entre le maire et le directeur de l’EPSP de Boghni au sujet de sa réfection. «Chacun jetait la balle dans le camp de l’autre», ajoutera la même personne. Suite à ce malentendu, le directeur de l’EPSP a décidé d’affecter l’infirmière à la polyclinique du chef-lieu. Depuis, les habitants de ce village et les localités voisines, à savoir Afir et Ivouhrène, ne savent plus à qui s’adresser. «Pour une simple injection, il faut louer un véhicule à 600 dinars. C’est vraiment désolant de voir des personnes démunies faire des va-et-vient entre leur village et le chef-lieu pour des soins des plus élémentaires», nous expliquera-t-il. Il revient aussi sur les promesses du maire, disant: «Le P/APC nous avait promis qu’un financement serait dégagé dans le BS pour la prendre en charge. Puis, comme la commune fonctionne sans secrétaire général, le BS n’a été ni élaboré ni voté. Il faudra peut être attendre l’installation d’un nouvel exécutif, pour espérer obtenir sa restauration», conclura le même membre. Par ailleurs, il faudra aussi souligner que, pour vacciner leurs bébés, les mamans devront être présentes devant la polyclinique du chef-lieu aux premières heures de la journée avec, notamment, une température en dessous de zéro». «C’est un autre parcours du combattant auquel il faudra se livrer», regrettera une maman accostée justement devant ce centre de santé, déjà pris d’assaut par tous les villages de la commune. Il est à noter aussi que, dans cette commune, la couverture sanitaire est insuffisante, d’autant plus que les vaccins ne se font pas régulièrement dans certaines salles de soins de la municipalité.

Amar Ouramdane

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