Un véritable marché dédié exclusivement aux cerises, fruit de saison très répandu dans la commune d’Aghbalou, à 60 km au Nord-est du chef-lieu de wilaya, se tient chaque matin aux abords de la route à la sortie sud du chef-lieu communal d'Aghbalou.
En effet, depuis le début de mois de Ramadhan, des dizaines de producteurs de cerises et de commerçants se donnent rendez-vous aux abords de la RN15 où sont écoulés des centaines de kilos de ce fruit au quotidien. Un fruit qui est cueilli aux aurores sur les hauteurs d’Aghbalou que les agriculteurs acheminent qui à dos de bêtes de somme qui à l’aide de camionnettes sur le lieu de négoce. Les lieux se transforment, pour ainsi dire, en un marché à ciel ouvert. Il faut signaler que ce marché improvisé se tient depuis plusieurs années. Il se tient une fois tous les ans et dure près d’un mois. Sur place, des dizaines d’acheteurs qui viennent de divers coins de la wilaya de Bouira et parfois même de régions lointaines du pays attendent dès 5 h du matin l’arrivée des producteurs de cerises. Une fois la marchandise arrivée et les cageots étalés, s’engagent alors des négociations parfois serrées entre vendeurs et acheteurs pour fixer les prix du fruit. Des prix qui varient d’un jour à l’autre en fonction de la qualité du fruit et de sa disponibilité. Si durant les premiers jours de la récolte, le prix du kilo de cerises dépassait largement les 400 DA, il n’en demeure pas moins qu’au fil des jours ces prix ont dégringolé pour atteindre les 350 DA le kilo. Le produit acheté à Aghbalou est ensuite acheminé sur les étals des marchés de fruits et légumes pour être cédé à des prix atteignant parfois les 600 DA le kilo. Vers 7 h du matin, les lieux se vident pour renouer le lendemain avec l’animation. A Aghbalou, où la culture de ce fruit se transmet de génération en génération et ce depuis maintenant des décennies, le commerce de la cerise fait vivre des dizaines de familles. Celles-ci se consacrent exclusivement au travail de la terre et à cette culture en particulier. Il faut noter que ce fruit pousse plutôt dans les régions humides connues pour leurs sols gorgés d’eau et caractérisées par un important taux de pluviométrie. Dans ces régions, souvent difficiles d’accès, les producteurs des cerises sont confrontés à un problème de taille : celui du manque d’aménagement des pistes agricoles et parfois l’absence d’accès carrossables. Si ces contraintes venaient à être prises en charge, les producteurs peuvent accéder facilement à leurs exploitations et à travailler dans de meilleurs conditions, surtout pour l’acheminement des fruits.
D. M.