À l’instar des autres communes de la wilaya de Béjaïa, Bouhamza a bénéficié d’un projet de construction de locaux professionnels pour la résorption du chômage.
Ce projet rentre dans le cadre d’un programme gouvernemental. Comme cette commune est confrontée à l’écueil de l’absence du foncier, il avait été décidé par les autorités locales de répartir ces locaux par village. Et c’est le village Tansaout qui s’était taillé la part du lion en bénéficiant d’un quota de 24 locaux édifiés ou en cours de construction, sur le terrain d’assiette de l’ex-marché hebdomadaire.
Les 12 locaux comptant pour la première tranche ont été réalisés intégralement il y a des années et sont même prêts à être livrés, selon un habitant de ce village. Les jeunes de cette localité se demandent d’ailleurs pourquoi leur distribution tarde à se faire. En outre, les travaux des 12 autres locaux, rentrant dans le cadre de la deuxième tranche, y ont été lancés il y a belle lurette. Réalisés à 50% le chantier a été levé il y a de cela environ cinq années, laissant des édifices en proie à la dégradation, apprend-on encore d’un citoyen.
«Le marché hebdomadaire, appelé souk l’khemis, a cessé d’avoir lieu il y a plus de 20 ans. On avait cru que ces locaux professionnels en construction sur le terrain formeront un petit marché quotidien, au grand bonheur des habitants de notre village et de ceux des villages environnants. Seulement, les locaux de la première tranche sont fin prêts, mais leur distribution tarde à se faire. Quant à ceux de la deuxième tranche, les travaux achevés à 50% sont toujours à l’arrêt. Et dire que des jeunes à la recherche d’un boulot partent en ville, pour monnayer leur force de travail en sus des fellahs ayant perdu leurs parcelles de terre – englouties par les eaux du barrage de Tichy Haft – qui s’investissent dans le commerce dans le milieu urbain. Avec l’abandon de ces locaux à leur triste sort, c’est toute la politique du freinage de l’exode rurale et l’insertion des jeunes en milieu rural qui est mise en veilleuse dans un village où environ 80% des habitants sont partis en ville, dont une dizaine d’hommes d’affaires détenant les grandes surfaces commerciales huppées à Alger et ses périphéries», a souligné notre interlocuteur.
À l’APC de Bouhamza, Bensikhaled Andelhamid, le président de l’assemblée populaire communale, a fait savoir que ce projet ne relève pas de la commune Bouhamza, mais d’un organisme de wilaya. Selon lui, cet organisme va relancer le projet incessamment.
L Beddar.