Au marché de la ville…

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Après une brève accalmie, les prix des fruits et légumes ont repris de la hauteur ces derniers jours. Les consommateurs, habitués du marché bi-hebdomadaire, n’arrivent pas à comprendre cette brusque montée des prix. «Il faut poser la question aux grossistes, pas à nous !» répond Djamal, un vendeur, lorsque nous lui avons demandé des explications. Tous les légumes sont touchés par cette hausse qui a commencé depuis une dizaine de jours. Les haricotes verts à 160 DA, ou la courgette à 180 DA donnent le tournis aux clients du marché. Même des légumes qui n’avaient pas la côte auparavant sont montés en flèche. Ainsi, les aubergines, très peu prisées il y a quelques mois, s’affichent entre 100 et 120 DA/Kg. La carotte et les navets oscillent en 80 DA/Kg au marché, et 100/Kg dans les magasins de la ville. Le poivron de piètre qualité se négocie à 120 DA/KG, alors que la tomate, très bon marché il y a quelques jours, reprend son ascension entre 60 et 90 DA/KG. Du côté des fruits, nous avons remarqué la même tendance aux augmentations. Ainsi la banane, instable à une époque, a fini par se faire rare. Il est vrai qu’elle n’attire plus les clients avec ses 280 dinars le kilo. Bien que disponible sur tous les étals, la mandarine ne veut pas descendre de ses 200 dinars, alors que la pomme, de calibre inférieur, est cédée à 160 DA/Kg. Des prix qui ne peuvent laisser insensibles les clients pour qui «un billet de 1000 DA ne vaut plus rien». Pourtant au début du mois d’octobre, et suite au retour des «étrangers» à la région, les prix avaient baissé au grand bonheur des petites bourses qui trouvaient, alors, des légumes, certes peu frais, mais à un prix raisonnable. Les consommateurs qui attendaient plus de clémence du marché, suite au départ des vacanciers et de la fin des fêtes de mariage, en reviennent à chaque fois déçus. «On ne peut même pas se mettre aux légumes secs comme auparavant. Leurs prix au niveau des superettes sont devenus inaccessibles. Et ce n’est pas fini !», nous dit un sexagénaire, en nous confiant que le café «vient d’être augmenté, en attendant le tour des autres produits à partir du mois de janvier».

A. O. T

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