Les résidents du quartier 104 logements se sont regroupés, mercredi dernier dans la matinée, pour empêcher le lancement des travaux de revêtement des trottoirs de leur cité.
La raison de ce blocage des travaux est le matériau utilisé qui est le béton, alors que dans la totalité des autres quartiers, ces trottoirs ont bénéficié de la pose de, pavés antidérapants. En effet, tôt le matin, les résidents du quartier se sont d’un commun accord dirigés vers l’entreprise de réalisation qui a installé son chantier la veille et qui allait commencer les travaux de revêtement des trottoirs sur ce dernier quartier pour la sommer d’arrêter l’opération. Ce qui fera réagir immédiatement les services techniques en charge du suivi du projet en dépêchant une commission composée de la directrice de l’urbanisme et de construction de la wilaya, le bureau d’étude, le subdivisionnaire de la SUC de M’Chedallah et le gérant de l’entreprise, lesquels sont arrivés sur les lieux aux environs de 11 h pour tenter de dégager une solution et ramener les protestants à de meilleurs sentiments. Les services concernés ont expliqué que l’entreprise ne fait qu’exécuter ce qui est retenu dans le cahier des charges élaboré par la commission de wilaya des marchés. Seulement, les citoyens ont campé sur leur position et exigent à ce que les trottoirs soient revêtus à l’aide de pavés antidérapants comme cela a été fait pour l’ensemble des trottoirs de cette importante localité. Le quartier en question est situé en périphérie Est, et il est le dernier concerné par les travaux. Le litige a fini par prendre les contours d’un bras de fer qui risque de prolonger le retard déjà assez considérable de ce projet d’aménagement de Raffour sachant que rien que pour ce lot de revêtement des trottoirs, le premier ordre de service (ODS) de démarrage de travaux a été délivré à l’entreprise le 24 décembre 2014 sous le n° 363/2014 avec un délai de réalisation de 04 mois. Abordée à ce sujet, la directrice de l’urbanisme et de construction (DUC) dira que la commission des marchés s’est basée sur l’enveloppe financière. Les citoyens de leur côté ne l’entendent pas de cette oreille et restent intransigeants. Ils évoquent la possibilité de faire recours à la clause d’avenant ou travaux supplémentaires. La responsable dira qu’elle fera appel à l’assemblée communale de M’Chedallah pour tenter de raisonner ces citoyens. Un procédé qui n’a pas beaucoup de chance d’aboutir à un résultat sachant que même l’actuel chef de daïra s’est impliqué auparavant pour tenter de régler ce litige mais s’est heurté à un refus catégorique des citoyens de céder du terrain. Un dossier sur lequel les autorités doivent se pencher en urgence soit avant l’hiver durant lequel ces voies d’accès seront transformées en marécage à la moindre averse de pluie d’autant plus que l’ancien revêtement en béton a été complètement défoncé et saccagé lors de la réalisation des premiers lots de ce projet d’aménagement urbain.
Oulaid Soualah