L’on ne peut nier que la solidarité ramadhanèsque demeure toujours infaillible chez les Algériens.
Chaque année, à l’arrivée du mois sacré de Ramadhan, la solidarité envers les couches défavorisées de la société se manifeste spontanément, à travers des dons provenant que ce soit des différentes autorités, des associations caritatives ou des particuliers aisés. L’on ne lésine pas sur les moyens afin de permettre à chaque famille se trouvant dans le besoin de passer un Ramadhan dans des conditions paisibles. Les couffins du Ramadhan sont toujours distribués, même si cette opération connaît quelques couacs parfois, elle touche toutes les familles démunies en dépit de tout. Dans la région de M’Chedallah, le fameux panier déposé dans les commerces de l’alimentation générale a toujours porté ses fruits, en ce sens que les ménagères qui s’approvisionnent en victuailles pensent à leurs prochains, en « concédant » un produit alimentaire ou plusieurs au profit de ceux qui sont dans le besoin. Dans la foulée, cet élan de solidarité est caractérisé aussi par l’ouverture des restos Errahma, afin de permettre aux démunis de rompre le jeûne dans une ambiance conviviale. Certains de ces derniers sont aménagés aux abords des routes, à l’image de la RN05 traversant la commune d’Ahnif et la RN15 traversant la localité de Raffour et ce, pour permettre aux usagers de rompre le jeûne sans encombres. Cette très belle initiative, observée un peu partout sur tout le territoire national, permet, chaque jour, aux usagers des différentes routes de ne pas s' »affoler » à l’approche de l’adhan afin de rejoindre leurs maisons dans les délais. Et c’est déjà une course contre les accidents qui a été un tant soit peu, gagnée par ces restos installés aux abords de routes. Dans le même contexte, la solidarité ne s’arrête pas aux seules familles et personnes démunies et aux victuailles, bien au contraire, elle s’élargit aux malades qui sont hospitalisés. C’est durant ce mois de piété que le besoin en sang se fait pressant dans les établissements hospitaliers pour les blessés graves et les malades. Et c’est dans cette optique que les hôpitaux lancent régulièrement des appels au don de sang pour sauver des vies humaines, à l’image de l’EPH de M’Chedallah qui a pu collecter des dizaines de poches de sang, dans la soirée de jeudi dernier, au niveau du service des transfusions.
Y. Samir