Colère à Frikat

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Hier matin, peu avant huit heures, de nombreux habitants du chef-lieu et des villages environnants se sont mobilisés pour fermer le CW04 qui relie la localité à Draâ El-Mizan. Cette action a été décidée au lendemain de l'augmentation du tarif de transport qui est passé de 20 à 30 dinars pour seulement six kilomètres.

En somme, une augmentation de dix dinars a été prise par les transporteurs, dont la plupart sont des fraudeurs. «On ne peut plus supporter cette charge due à l’augmentation des carburants», nous répondra l’un des transporteurs clandestins. Alors que, de leur côté les transporteurs qui exercent cette activité avec des papiers ne sont pas associés à cette démarche unilatérale. C’est ce qui a provoqué l’ire des voyageurs. «Même si le mazout ou l’essence a subi une augmentation. Elle n’est pas si importante par rapport à celle qui vient d’être appliquée sur les tarifs du transport», nous répondra un contestataire que nous avons rencontré devant les barricades jonchant la chaussée au milieu de pneus enflammés. Et à un autre d’intervenir : «ce ne sont pas nous qui avons décidé d’augmenter les carburants. Alors, pourquoi, ce sont toujours les citoyens qui paient les charges des autres. Chacun de nous a des charges à payer. Eux, ils ne paient rien. Ce sont des clandestins». Tous les contestataires sont de l’avis de ce deuxième interlocuteur. Vers dix heures, le maire accompagné de son exécutif, s’est déplacé sur les lieux. Du coup, les contestataires ont désigné des représentants. De leur côté les transporteurs ont délégué les leurs. Et c’est ainsi que les discussions ont été ouvertes entre les deux parties. «Je leur ai fait comprendre qu’ils n’avaient aucun droit de décider d’une telle augmentation, d’autant plus qu’ils exercent ce métier frauduleusement. Et qu’ils devaient maintenir le tarif tel qu’il était. Bon, ceux qui ont accepté de revenir sur cette décision hâtive, ont vite repris l’activité. Pour les autres qui ne veulent pas appliquer le même tarif qu’avant, ils n’ont qu’à rentrer chez eux parce que les voyageurs ne vont plus les prendre», nous expliquera M. Slimane Ouali, en sa qualité de P/APC. Peu avant onze heures, la route a été dégagée et le trafic routier a repris normalement. Notons enfin, que sur de nombreuses lignes de transport de la région, le tarif du transport a augmenté dès le premier janvier.
Amar Ouramdane

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