Dans une déclaration affichée à travers le chef-lieu de commune Maâtkas, située au Sud du chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou, et dont une copie est parvenue à notre rédaction, les enfants de chouhadas de ladite commune se félicitent de la pose de la première pierre de la stèle portant les noms des chouhadas. Cela a eu lieu le 1er novembre dernier à l’occasion de la célébration du 61ème anniversaire du déclenchement de la guerre. «Enfin le projet que nous avons initié est concrétisé par la pose de la première pierre. Il s’agit là d’une initiative citoyenne pour rendre hommage à ceux qui ont payé une lourde tribu pour le recouvrement de l’indépendance nationale. La place de la mairie, qui a été un camp de l’armée coloniale, où sera érigée la stèle que nous avons revendiqué est la mieux indiquée pour transmettre les valeurs et les messages de novembre 54», déclare-t-on. Et d’ajouter: «cette louable initiative a été portée à la connaissance des autorités locales, à leur tête le P/APC qui n’a pas jugé utile de nous fournir la moindre explication du retard qui a été fait pour ériger cette stèle». Concernant les insinuations que contient cette déclaration, les élus locaux que nous avons rencontrés précisent, «le projet de la stèle remonte à 2005, en période électorale, lorsqu’un maire intérimaire a catégoriquement refusé un tel projet et a préféré engager des travaux de réhabilitation de la stèle des martyrs. Le chef de daïra de l’époque et le président de l’association des ayants droits de chouhadas (FFC) ont maintenu le projet de réalisation d’une stèle. En 2006, le projet a été lancé. Les responsables de l’ONM locale ont refusé l’inscription des noms des 513 martyrs de Maâtkas. Il a fallu que l’actuel maire, Mr Khermouche, et le président du FFC frappent sur la table pour maintenir l’inscription des noms des martyrs. Bref, le sanctuaire a été réalisé». Et de préciser : «la délocalisation de la stèle n’obéit et ne répond à aucune demande émanant de qui que ce soit. Elle répond juste aux exigences de l’aménagement urbain en cours. Le PV de délocalisation a été établi en commun accord avec l’organisation locale des Moudjahidines. Les rédacteurs de la déclaration feront mieux de faire de la politique autrement et de laisser tranquille la mémoire des valeureux martyrs de Maâtkas. Il faut aussi que la population sache que la stèle sera réalisée sur le budget communal et personne d’autre n’a mis la main à la poche ou contribué de quelque manière que ce soit».
Hocine T