La commune de Saharidj, dont le chef-lieu est situé à 50 Kms à l’Est de Bouira, est connue pour l’importance du cheptel bovin qu’elle recèle, lequel est estimé à pas moins de 700 têtes.
L’élevage des cheptels, toutes espèces confondues, dans cette localité bénéficie d’une attention particulière, eu égard, d’une part, à la disponibilité des pâturages et autres surfaces de pacages, et d’autre part, à cet appoint de taille pour l’économie de cette municipalité déshéritée. Malgré les contraintes et les obstacles que rencontrent les éleveurs des bovins notamment, il n’en demeure pas moins que cela est loin de les décourager à aller de l’avant, afin de booster cette filière agricole, laquelle a son pesant d’or avec tous les produits qu’elle met sur le marché local comme le lait et ses dérivés, la viande et plus accessoirement le cuir. Toutefois, élever les bovins, entre autres, n’est guère une sinécure pour les éleveurs, qui se heurtent le plus souvent à des difficultés et à des imprévus, comme la sécheresse et la rareté des pâturages, lesquelles les agacent et font grever de plus en plus leur budget « maigrichon ». Néanmoins, ces derniers savent qu’ils pourraient compter sur l’aide précieuse de leur tutelle des services agricoles, du moment que celle-ci est toujours disponible pour d’éventuels assistance et conseils. C’est dans ce contexte d’ailleurs que les services vétérinaires de la subdivision agricoles de M’Chedallah ont lancé du 03 au 13 mai en cours, une campagne de vaccination de la race bovine contre la fièvre aphteuse. Cette opération, qui s’est achevée d’ailleurs, a touché tous les villages de la commune de Saharidj, en sus du chef-lieu, les localités d’Ighzer Ouakkour, Tadart el Djedid, M’zarir, At Oualbane, Ath Hamad et bien d’autres. Cette campagne a été perçue comme salutaire par l’ensemble des éleveurs de la municipalité de Saharidj, et ce, eu égard au caractère pernicieux de la fièvre aphteuse, laquelle sévit en épidémie parmi le cheptel en provoquant la décimation de plusieurs bêtes. En effet, l’an dernier, pas moins de 85 têtes de bovins, sur tous les territoires de la daïra de M’Chedallah, ont été tuées par cette épidémie. Cependant, les éleveurs de la commune de Sahardij déplorent le fait que, dans leur localité il n’y existe aucun vétérinaire qui y officiait, cela est vu comme une anomalie par leur soin, en ce sens que cette municipalité passe pour être leader dans l’élevage de la race bovine, et ce, dans toute la daïra de M’Chedallah !
Y. Samir