Quand les villes rattrapent les campagnes

Partager

Selon une enquête réalisée au cours du mois de décembre dernier par le CHU de Tlemcen, les écoliers fument de plus en plus jeunes en milieu rural: l’âge moyen de la première cigarette est d’un peu plus de dix ans ! C’est plus jeune encore que dans les villes où on croyait que les maux sociaux étaient plus répandus. Et il y va sans doute de même de la drogue qui fait des ravages parmi les jeunes. En fait, s’agissant des pratiques déviantes, de la délinquance même les jeunes ruraux n’ont rien à envier aux jeunes citadins. On peut dire qu’ils sont tous logés, sur ce plan, à la même enseigne ! C’est que le mode de vie citadin a rejoint depuis longtemps celui des campagnes : les enfants sont partout soumis aux même sollicitations. Fini le temps où la télévision, puissant moyen de communication était l’apanage des villes. On la reçoit partout et, partout, les satellites arrosent les foyers algériens des mêmes images. Par ailleurs, tous les jeunes, par le circuit des cybercafés ont accès à Internet, et s’ouvrent sur le monde, avec une facilité déconcertante, gobant aussi bien ce qui est bon que ce qui est mauvais. Aujourd’hui, il y a comme une uniformisation des goûts, des tendances…et, forcément des déviations. Il ne faut sans doute pas se plaindre de ce que les villes rattrapent les campagnes, ce qui est, indéniablement, un signe de développement, il faut éviter que les déviations ne se répandent pas. Cette tâche incombe avant tout aux parents qui doivent surveiller davantage leurs enfants mais aussi aux éducateurs dont le rôle est également d’informer la jeunesse sur les dangers qui la guettent.

S. Aït Larba

Partager