Les travaux perturbés hier

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Des  jeunes,  refusant la procédure du transit des dossiers de recrutement vers l’ANEM de Boghni, ont arrêté les travaux de réalisation du barrage pour quelques heures, durant la matinée du samedi 03 mai 2014, pour la libérer après avoir reçu des garanties. Plusieurs jeunes de la localité de  Souk N’Tléta, relevant de la commune de Tadmaït, ont  ordonné au cours de la matinée d’hier, à l’entreprise turque, d’arrêter les travaux. Ils étaient déterminés à aller jusqu’au bout de leur action «quitte à paralyser définitivement cette entreprise.» L’alerte fut donnée et c’est le déferlement des autorités locales, de l’ANBT et de l’association des expropriés de la zone du barrage en réalisation. Contacté le président de l’association, M. Mérabti Mohamed, nous expliquera le problème : «ces jeunes de la localité ne se sont pas soulevés, cette fois-ci, pour des logements. Ils s’insurgent contre le fait que les dossiers de recrutement de la main-d’œuvre de l’entreprise turque, réalisatrice du barrage, aient transité par l’ANEM de Boghni». Il est à rappeler que ces recrutements étaient l’un des préalables pour la reprise des travaux de l’entreprise, contrainte de s’incliner devant les exigences de ces jeunes de Souk N’Tléta. Il était convenu depuis longtemps que les jeunes de la localité seraient prioritaires dans tous les cas de recrutement, sauf dans le cas d’une spécialité dont ils n’auraient pas le profil. «L’administration n’a pas tenu compte de cette convention, voilà le résultat ! C’est de sa faute !», poursuit le président qui précise encore : «Les dossiers, constitués en trois exemplaires, doivent être déposés à l’APC de Tadmaït , à l’ANEM de Tizi-Ouzou, et non pas à celle de Boghni, puis au niveau de l’entreprise Turque». Le dépôt de ces dossiers à l’ANEM de Boghni, qui n’est pas au fait de la convention contractée, n’est pas pour arranger les enfants des expropriés. Les propos du responsable de l’ANBT confortent le président de l’association : «Il est judicieux que ces dossiers soient transmis à l’ANEM de  Tizi-Ouzou, favorisant les jeunes de la localité s’agissant des postes à pourvoir. Si, au niveau de la localité nous ne trouvons pas telle ou telle spécialité il est normal d’aller voir dans celles avoisinantes. Ces jeunes ont tout à fait raison ! Nous prenons note de leurs doléances !». Selon le président de l’association : «L’entreprise turque commence à peine de procéder aux recrutements, mais nous prenons acte de la nécessité d’embaucher les jeunes de la localité en priorité sauf si la spécialité recherchée n’existe pas ici !» Déjà deux topographes de Souk N’Tléta  ont été engagés. Ayant reçu d’amples explications et des assurances de toutes les parties concernées, les jeunes ont  décidé de  laisser l’entreprise poursuivre ses travaux d’installation du matériel de terrassement. Le président de l’association propose qu’une commission, composée d’éléments de chacune des parties concernées, soit mise sur pied pour la réception et l’étude des dossiers : l’association, un délégué des jeunes, l’APC de Tadmaït, l’ANEM de Tizi-Ouzou et l’entreprise, cela pour éviter tout soupçon et dérive !

Arous Touil

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