Les travailleurs d’Alcovel en colère

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Les travailleurs de l’unité Alcovel (Algérienne des cotonnades et Velours) d’Akbou, (ex-Sonitex ou cotitex) ont fermé hier et  pour une heure, la RN26 à hauteur de l’unité industrielle Mac-Soum, a-t-on constaté sur les lieux. 

Les 463 travailleurs de cette unité de production de textile revendiquent le versement de leurs salaires sans tarder, nous dit-on. Les difficultés financières auxquelles fait face l’unité sont, selon les déclarations de certains employés, la cause de ce retard enregistré dans le payement. Ces employés, encadrés par leur section syndicale affiliée à l’UGTA et dont la plupart sont des pères de famille, craignent pour leur avenir et celui de leurs familles. « Depuis une année, le problème du versement de nos salaires dans des délais impartis se pose. Chaque fois, c’est le même disque, nous nous retrouvons associés malgré nous aux difficultés que traverse l’unité », fustige un des protestataires. Par ailleurs,  ces employés dont le salaire n’atteint que le seuil du Smig, à savoir 18 000 DA, se disent déterminés à continuer leur action jusqu’à satisfaction de leur revendication.  « Les plus anciens parmi nous perçoivent une rémunération  de 22 000 DA », appuie un employé. Pour faire plus de pression sur leur direction, une marche est ainsi  programmée pour aujourd’hui. Elle sera organisée par l’ensemble des fonctionnaires et s’ébranlera de l’unité industrielle jusqu’au chef-lieu de la ville du Piton. Pour plus de précisions, nous avons sollicité une rencontre avec le directeur de l’unité M. Mebarki,  mais ce dernier a refusé de nous recevoir. Les fonctionnaires déclarent s’être entretenus avec ce responsable.  « Nous nous sommes entretenus avec le directeur qui nous  a avoué ne pouvoir  rien faire. Le responsable de l’usine aurait saisi la direction générale pour prendre en charge les salaires du mois de mars, mais cette action n’a pas eu de suite concrète», précise-t-on. La rentabilité de cette unité textile a baissé de beaucoup ces dernières années, ce qui est à l’origine de cette crise qu’elle traverse ; jadis, elle était classée parmi l’une des plus prospères du pays. A noter que l’année dernière la SDE de Béjaïa a procédé à la suspension de l’alimentation en courant électrique de l’usine. La décision était intervenue faute de payement des redevances d’électricité.

Menad Chalal

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