Des expropriés bloquent encore le chantier

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Les travaux de construction d’un lycée dans la commune de Bouhamza sont de nouveau à l’arrêt, depuis plus de dix jours.

Les propriétaires terriens qui n’ont pas encore reçu leurs indemnités ont sommé pour une nouvelle fois, l’entreprise réalisatrice du projet d’arrêter les travaux. En effet, après de multiples promesses de la part des pouvoirs publics pour le paiement des indemnités, les expropriés, au nombre de six, n’ont rien vu venir, d’où leur mécontentement, nous dit-on. Les propriétaires terriens ont adressé plusieurs requêtes au maire de Bouhamza, au chef de daïra, aux autorités de wilaya, mais en vain. « Le chef de daïra de Seddouk, lors de sa dernière visite la semaine écoulée, nous a fait savoir que notre argent est disponible et l’opération d’indemnisation se fera incessamment, mais jusqu’à présent rien n’a été fait », nous dira Ifri Abdelhalim, l’un des expropriés. En effet, selon ce dernier, les pouvoirs publics réclament des actes de propriété alors que les terrains où le lycée est érigé ne sont pas encore cadastrés. « Nous ne pouvons pas attendre des années pour que les opérations du cadastre soient lancées, sachant que les travaux ont atteint un taux d’avancement de 85% », poursuit encore notre interlocuteur. En ajoutant : « Nous avons cédé nos terres pour la construction de ce lycée d’une importance capitale pour notre commune, dépourvue d’assiettes foncières. Néanmoins, les pouvoirs publics n’ont pas honoré leurs engagements pour nous faire indemniser, alors que les travaux ont été entamés depuis plus d’un an avec un taux d’avancement de 85%. Donc, le blocage du chantier sera illimité jusqu’à la prise en charge de nos revendications », lâchera-t-il. Les expropriés qui ne savent plus à quel saint se vouer pour régler leur problème, se retrouvent à chaque fois dans l’obligation de recourir au blocage du chantier du lycée en stoppant les travaux. Un ultime recours pour tenter de trouver une oreille attentive auprès des pouvoirs publics qui tardent à prendre en charge leur sollicitation. Il est à rappeler, par ailleurs, que depuis leur lancement, les travaux dudit projet ont été suspendus à plusieurs reprises par des expropriés terriens qui réclament leurs indemnités. Cette situation a beaucoup entravé l’avancement du projet. Conséquence : cet établissement scolaire peine à sortir de terre, pourtant, il constitue une bouffée d’oxygène pour les lycéens de la commune de Bouhamza qui sont répartis, actuellement, entre les lycées d’Akbou et celui de Seddouk et les autorités locales sont contraints de les transporter chaque début et fin de semaine pour rejoindre leurs lycées respectifs. 

Keddouh Mohand Seghir

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