Des sources d'eau à l'abandon

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Il y a quelque temps, ce sont les sources d’eau qui soulageaient les villageois notamment durant les périodes des grandes chaleurs. Depuis la généralisation des conduites d’AEP dans les villages, elles sont pratiquement toutes à l’abandon. Et ce n’est que suite à des pénuries ou des pannes dans les réseaux d’alimentation que ces points d’eau sont pris d’assaut. Dans la région de Tizi Gheniff et de M’Kira, elles sont nombreuses à se retrouver dans cet état. On signalera, à titre d’exemple, Thala N’Chikh, Maâfa et Voumsar, à M’Kira, et Thala Yaâla, Vouslama et Dar Ettlam, du côté de Tizi Gheniff.  » Depuis des années qu’on parle d’aménagement et de captage de sources, en vain. C’est honteux, aussi bien pour les consommateurs que pour les autorités de les laisser, aujourd’hui, à l’abandon. Ce sont des lieux devenus insalubres. Les excréments des bêtes jonchent les alentours. Personne ne se soucie de cet état. A ce rythme,  elles sont guettées par la pollution  « , dira un habitant de Tizi Gheniff qui dira que l’eau de la source dite Dar Ettlam est une eau très potable. « L’eau du robinet ne vaut rien devant elle. Il faudra que nos autorités prennent en charge ces sources. Elles soulagent les habitants en temps de pannes ou de pénuries, ce sont des réserves hydriques à sauvegarder ». Y a-t-il un village en Kabylie qui n’a pas de fontaine? Certes, on a entendu que la direction de l’hydraulique avait programmé de rénover toutes ces sources, mais cela tarde à venir, d’autant plus que la saison estivale n’est pas aussi loin. Du côté des APC de la région, quelques aménagements ont été faits, mais ces travaux restent insuffisants.  » Dans chaque village, il y a au moins deux sources importantes. Si ces dernières étaient prises en charge convenablement, le problème d’alimentation en eau potable serait, en partie, réglé. Et puis, il faut dire que les villageois aiment l’eau de ces fontaines ancestrales », pense un habitant d’Ath Messaoud. Il est donc attendu des services concernés de prendre des mesures afin de protéger ces sources, non seulement pour leur eau, mais aussi pour leur histoire, car chacune d’elles en a une.            

A. O.

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