Le prix de la baguette de pain ordinaire s’affiche, depuis quelques jours, à 12 DA, dans la plupart des magasins d’alimentation générale et des superettes d’Akbou.
Ce tarif, faut-il le souligner, découle de l’augmentation unilatérale décidée par les boulangers, qui ont décidé de porter le prix de la baguette à 10 DA. Une résolution qui est en porte-à-faux avec le tarif de 8DA, convenu par la commission ad-hoc (administration-représentants des boulangers). Certains boulangers indélicats n’ont même pas jugé utile d’afficher leur nouveau tarif sur le tableau des nomenclatures, encore moins en aviser préalablement le pauvre consommateur. Des consommateurs, excédés, n’hésitent pas à qualifier cette pratique de mafieuse, au vu de son caractère aussi fantasque qu’illégal. Le tout, au nez et à la barbe des pouvoirs publics, qui ne semblent pas pressés de réagir pour stopper cette dérive qui peut s’avérer lourde de conséquences. « C’est le règne de l’anarchie et de l’impunité. Si cette infraction n’est pas stoppée, elle ouvrira fatalement la voie à tous les excès », vocifère un père de famille du quartier Guendouza. « Nous sommes les éternelles victimes de ces dérives outrancières. Comme si cela ne suffisait pas de nous flouer sur la qualité et le poids du pain, voila qu’on recours à l’augmentation du prix, histoire de boucler la boucle », s’offusque un autre citoyen d’Akbou. Un boulanger de la région, l’un des rares commerçant à avoir consenti à donner son avis sur le sujet, a mis en avant l’alourdissent des charges d’exploitation de son établissement pour justifier ce « réajustement » du prix de la baguette de pain décidé unilatéralement. « Tout a augmenté les ingrédients du pain, la facture énergétique, le coût de la main d’œuvre&hellip,; sauf le prix du pain », dira notre interlocuteur, en expliquant que dans pareil contexte d’inflation généralisée, le boulanger est obligé de suivre la tendance, sous peine de baisser rideau.
N. M.