«On demande le minimum»

Partager

Le doyen des présidents des CSA de la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Youcef Ziane, avec son franc parler, nous a accordé une petite entrevue, où il ne mâche pas ses mots pour fustiger les responsables à tous les niveaux qui, dira-t-il,

ne font rien pour aider les jeunes.

La Dépêche de Kabylie : Vous jouissez d’une bonne réputation dans toute la Kabylie. Les présidents des CSA n’hésitent pas à vous contacter pour des conseils, comment le vivez-vous ?

Youcef Ziane : Je suis très touché par toutes les marques de sympathies qui me viennent de mes amis, les présidents des CSA, des autres dirigeants, mais également de nombreux sportifs, plus particulièrement des footballeurs que j’ai l’occasion de croiser au cours des différentes rencontres que nous disputons à travers toute la wilaya.  Il est vrai que cela fait maintenant près de 25 ans que je préside à la destinée de l’équipe de Larbaâ Nath Irathen et j’ai toujours inculqué à nos joueurs le respect de l’adversaire.

Tout le monde sportif vous reconnaît le mérite de veiller au bien de votre club. Comment faites-vous ?

Je vois où vous voulez en venir. Il est vrai que l’ESNI est resté deux années sans jouer, ce fut après que j’eus décidé de mettre fin à mes  activités. Personne n’a voulu reprendre les rênes, tout le monde connaissait les problèmes que cela représentait.

Après deux années d’absence qu’est-ce qui vous a décidé à revenir ?

Je ne pouvais pas supporter l’absence de l’équipe de Larbaâ Nath Irathen des terrains de football, notamment du championnat de wilaya. J’ai alors décidé de revenir pour essayer d’aider comme je peux. Mais franchement, je le regrette amèrement. J’avais cru aux multiples promesses qui m’avaient été faites de m’aider, et celles-ci sont demeurées sans suite.

D’après-vous, qui est derrière tous ces problèmes que vivent, par ailleurs, beaucoup de clubs ?

Tout le monde est complice, à commencer par la DJS qui ne joue pas son rôle. La daïra, la wilaya, l’APC, aucune de ces institutions ne s’intéresse à la jeunesse. Les responsables ne font que jeter des paroles en l’air. Je n’ai cessé de le dire et je continuerai à le faire. Nos clubs souffrent. Ils ne demandent pourtant pas la lune.

Et comment vous en sortez-vous à l’ESNI ?

Nous dépensons de nos propres poches. Mais cela ne suffit pas du tout. Et puis jusqu’à quand ?

Entretien réalisé par Essaïd  Mouas

Partager