Oulmi élu nouveau maire

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Hier, au terme de l’assemblée élective qui s’est déroulée au niveau du siège de l’APC, il a été procédé à l’élection du nouveau maire, en la personne de M. Oulmi Hakim, issu de la formation politique du Parti des Jeunes (PJ). 

Cette élection a eu lieu dans une ambiance tendue et électrique, notamment de la part des élus du FLN. Ces derniers n’ont en effet pas accepté le fait que le parti du maire démissionnaire, à savoir le RND, ait refusé de conclure une alliance « stratégique » avec eux. L’assemblée élective fut pour ainsi dire une simple formalité car M. Oulmi était le seul candidat des trois formations politiques qui composent l’APC de Bouira (RND, PJ, FFS). Ces dernières ont formé une sorte d’union sacrée autour du nouvel édile de Bouira. Devant ce bloc, ‘’anti-FLN’’, les élus de ce parti se sont retirés de l’élection. Le scrutin n’a duré qu’une dizaine de minutes et après le comptage des voix, le candidat du «  tout sauf FLN » l’a emporté par 15 voix, à savoir 8 du RND, 4 du PJ et 3 du FFS. Dès lors, les élus FLN, qui avaient quitté la salle auparavant, ont crié au scandale et ont tout de suite tenu une réunion de crise au siège de la Mouhafadha. Pour sa part, le nouveau P/APC de Bouira, paré de son écharpe de premier responsable de la commune, s’est dit « heureux et fier » de la mission qui vient de lui être confiée, tout en insistant sur le caractère «  démocratique » de son élection. Pour rappel et sachant qu’il n’avait aucune chance de remporter l’APC, le FLN avait, dès dimanche, rédigé un communiqué qu’il a rendu public le lendemain, dans lequel il interpellait le premier magistrat de la wilaya sur certains textes du code communal. Il s’agit des articles 71, 73 et 75, relatifs aux dispositions à prendre en cas de vacance à la tête de l’APC. Dans ce document, dont une copie nous a été remise, les auteurs soulignent le fait que la loi organique, dans son article 80, est non applicable, et que de ce fait, l’article 169 de la même loi ne peut prêter à aucune interprétation, ni équivoque. Dans un autre communiqué daté du 4 mai, les élus du FLN avaient explicitement demandé aux élus du RND de porter un candidat à la présidence de l’APC. Cette doléance n’a, semble-t-il, trouvé aucun écho auprès des responsables du RND, au vue de l’alliance conclue  avec le PJ. Pour sa part, M. Bakiri Farid, élu FLN à l’APW de Bouira, a crié au «  complot » contre sa formation politique et a justifié le retrait des élus de son parti, par «  l’immaturité politique de certains élus ». Au cours de la réunion de crise qui a suivi l’élection du nouveau P/APC de Bouira, les dirigeants locaux de l’ex-parti unique ont carrément «  blâmé »   leurs élus à l’APC, en les accusant d’avoir « failli à leur mission et ne pas avoir su tisser des alliances stratégiques ».                                                                                    

Ramdane. B.

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