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Interminables bouchons

La circulation aux entrées Est et Ouest de la ville de Bouira est devenu infernale ces derniers mois. Au niveau d’Oued D’hous, les obstacles se multiplient et sont devenus un calvaire pour les milliers d’automobilistes empruntant ce tronçon, notamment aux heures de pointe. Déjà avant d’atteindre l’intersection de la RN05 et du CW127, les usagers de la RN05 sont soumis à un panneau de stop devant la bretelle de sortie de l’autoroute Est-Ouest. Un panneau qui n’est pas toujours respecté au demeurant, et devant lequel il est très fréquent de voir des débris de phares et de verres de pare-brise, car certains refusent de céder la priorité. Après ce panneau de stop, se trouve la fameuse intersection. Là encore, en l’absence de panneaux de signalisation routière, tel un «stop» ou un «céder le passage», la priorité revient souvent aux plus… débrouillards ! Un état de fait qui n’est pas sans augmenter l’anarchie en cet endroit, alors qu’à moins de 100 mètres de là se dresse un barrage fixe de la gendarmerie. Il est à signaler que lors de la relève qui s’effectue au niveau de ce barrage entre les équipes de gendarmes, la circulation reste bloquée. Et même si cette opération ne s’effectue que pendant 10 minutes, la circulation s’accroit sensiblement, notamment aux points précédemment cités, où, dés les premières lueurs du jour, un énorme bouchon se crée. Un bouchon qui ne s’estompera qu’au bout de quelques heures, soit au-delà de 9h. Ainsi, après avoir slalomé entre les herses de ce point de contrôle, la peine de l’automobiliste ne s’arrête pas là. En effet, en continuant vers le quartier Zerrouki, à quelque 200 mètres de là le premier rond point est joignable au bout d’un quart d’heure, cela lorsque la circulation est fluide, sinon, les minutes s’égrèneront plus vite que les mètres parcourus.  Comme si cela n’était pas suffisant, des dos d’âne anarchiques, ressemblant plus à des marches d’escaliers, ont été installés sur ce petit trajet, pour ralentir une circulation qui avance pourtant à pas de tortue. Pour emprunter régulièrement ce tronçon infernal, force est de constater que les autorités de la force publique peuvent, lorsqu’ils se déploient aux endroits stratégiques, réguler parfaitement ce flux important en maitrisant la situation. Cela a été le cas, d’ailleurs, pendant quelques jours au cours de la semaine dernière, paradoxalement, au lendemain de la parution d’un article dans ces mêmes colonnes, dénonçant l’incivisme et l’impunité de certains chauffards à l’origine de ces encombrements répétitifs.  Il n’est pas rare, et il est même très fréquent que pour pouvoir sortir de la ville de Bouira, en partant de l’ancienne gare routière, via le Pont Sayeh, en allant vers la cité Zerrouki pour rejoindre l’intersection entre le CW127 et la RN05, l’automobiliste mette plus d’une heure pour ce trajet n’excédant pas les 05 kilomètres. L’encombrement est tel, que parfois la file de véhicules se forme….au rond point menant vers la RN33 rejoignant Haizer. Il existe certes un autre itinéraire, mais il n’est pas non plus de tout repos. Pour cela il faut traverser la ville afin de rejoindre la nouvelle gare routière et prendre l’autoroute pour contourner la ville et ses encombrements. Mais cette traversée du chef-lieu de wilaya n’est pas une mince affaire, les files de véhicules commencent à se former aux abords du rond point de Harket menant vers l’hôpital Mohamed Boudiaf. De là le véhicule se trainera difficilement jusqu’à l’intersection menant à Ain Turk à pas de tortue, soit un trajet d’à peine un kilomètre. La patience devra encore être de mise avant d’atteindre toujours, à cette même vitesse, le barrage de police en slalomant entre les herses et en évitant à ce que la double file qui s’étrangle au niveau de ce goulot ne commette des dégâts. Nombreux sont les rétroviseurs qui  sont fracassés à cet endroit.  Une fois le barrage de la police dépassé d’une dizaine de mètres, c’est le rond point, qui mène vers la bretelle autoroutière vers Alger, qui déverse son flot massif de véhicules en ce goulot d’étranglement. Ce rond point ainsi franchi, il aura fallu à l’automobiliste le plus patient pas moins de 45 minutes si la circulation est fluide avant de rejoindre un énième rond point menant vers l’autoroute en direction de Bordj. Là encore pas évident que cet aménagement routier soit praticable car des bouchons se forment également de par les véhicule venant d’Ain Bessem. Plus qu’un parcours du combattant, c’est un véritable supplice qu’endure le commun des fonctionnaires, qu’il soit véhiculé ou pas afin de rejoindre ou de sortir de la ville de Bouira aux heures de pointe. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir dans ces encombrements quotidiens, des voyageurs descendre du bus pour terminer le trajet à pied en sachant qu’il leur faudra moins d’une heure pour se déplacer dans la ville avec un moyen de transport beaucoup plus écologique et en se dégourdissant les jambes. Il est grand temps que la direction des transports, en collaboration avec les différents services chargés de la sécurité routière, agisse rapidement avant de retenir un bureau d’étude qui devra plancher sur un plan de circulation adéquat. Un plan de circulation qui relève de l’urgence.        

 Hafidh. B

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