Organisés en collectif, les travailleurs et les fonctionnaires de la commune d’El Kseur ont observé hier, une grève générale, ainsi qu’une marche dans les rues de la ville, à l’effet de contester la distribution de 100 logements FNPOS, dont ils estiment avoir été « exclus ». En effet, les établissements scolaires et l’administration publique ont été paralysés, durant toute la journée d’hier, par les fonctionnaires qui voulaient exprimer leur mécontentement quant à la dernière remise de clefs de logements. Dans une déclaration placardée sur tous les murs de la ville d’El Kseur, voire même ailleurs, le collectif s’oppose fermement à cette liste de bénéficiaires et appelle à son annulation du fait qu’elle « exclut » les vrais nécessiteux. Qualifiant d’« opaque », le contexte dans lequel ont été distribués les 100 logements, le collectif voit en cette opération une « tentative de bradage des biens de la commune » et s’interroge sur le choix de la compagne pour opérer cette manœuvre, qualifiée de « vile ». En ce sens, lit-on sur la déclaration, des responsables du FNPOS (Fonds national de péréquation des œuvres sociales), des représentants de l’UGTA et le wali de Béjaïa sont pointés du doigt. Au terme de la marche d’hier dans la commune d’El Kseur, une délégation du collectif a, par ailleurs, été reçue par le chef de daïra qui a promis la prise en considération des doléances des protestataires après la période électorale. Le collectif a, quant à lui, fixé aux pouvoirs publics un ultimatum, celui d’annuler de la liste des bénéficiaires d’ici une semaine, faute de quoi, il aura recours à d’autres actions de protestation.
M. H. K.