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L’administration montrée du doigt

Suite à l’entame des travaux de démolition par l’actuel occupant de la maison des Amrouche, l’association Jean et Taos Amrouche d’Ighil Ali a réagi, à travers une déclaration rendue publique, avant-hier, et dans laquelle elle impute la responsabilité de la profanation de ce patrimoine, au premier responsable de la wilaya qui, selon la déclaration, «serait derrière les travaux de démolition». Pour rappel, l’occupant actuel de la maison des Amrouche s’est doté d’un permis de construire, délivré par la daïra d’Ighil Ali, lui ouvrant le chemin pour entamer des travaux de démolition dans le but de dégager le terrain pour accueillir une nouvelle bâtisse. Selon le président de l’association, Mustapha Amrouche en l’occurrence, «le mur d’enceinte est déjà par terre, et en voyant la vitesse, avec laquelle progresse le projet, et les moyens mis en œuvre, on pourra dire que l’ensemble sera anéanti d’ici peu». Bien que la volonté de l’actuel occupant de la demeure des Amrouche s’est heurtée maintes fois à celle de l’association, allant même, parfois, à des duels physiques, le premier mis en cause par le président de l’association dans cette affaire est, cependant, le wali de Béjaïa, lequel, lit-on sur la déclaration, «fuit la loi 98-04 de l’article 11, portant sur le classement des sites au patrimoine culturel local».

«Malgré moult correspondances et plusieurs actions de rue, aucune réponse officielle n’a émané du wali», écrit l’association dans sa déclaration.

Et d’ajouter, en s’adressant directement au premier responsable de la wilaya, que «vous et la direction de la culture, pouvez classer la demeure en question dans l’inventaire supplémentaire de la wilaya. Qu’est que vous attendez depuis un an et demi ?».

M.H.Khodja

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